Je pensais au départ orienter ce blog vers des sujets scientifiques ou non, et pas forcément dériver vers notre consternante actualité.
Ainsi, de l'attitude vraiment contestable de notre Président de la République (la raie publique, eu égard la qualité du propos et son élévation) qui, ripostant à une agression verbale fort peu courtoise d'un opposant lors du Salon de l'agriculture, lui lança :"touche-moi pas, tu me salis", lui a répondu, descendant du piédestal de quant-à-soi que devrait observer un homme dans sa position :"Casse-toi, sale con !!!".
Se mettre au niveau de ses interlocuteurs, soit, mais sous prétexte de parler comme le peuple, tomber dans la vulgarité la plus extrême, non, non, et non !!!
Il m'est arrivé, personnellement, de refuser de serrer la main de Monsieur Chirac qui était maire de Paris à l'époque et inaugurait une rue piétonne par laquelle je devais passer rapidement. J'étais en retard, et, ignorant ce qui se passait, fis le forcing pour pénétrer l'attroupement et le franchir dans les plus brefs délais. quand je me suis retrouvée nez à nez avec Monsieur Chirac qui me tendait la main ! Sans me démonter, et parce que je ne partage pas du tout ses convictions, je lui ai fort poliment expliqué ceci : "Monsieur, je suis désolée, mais je ne peux pas vous serrer la main ! Je ne suis pas de votre bord et de surcroit, je suis en retard ! Au revoir !".
Il en est resté surpris quelques secondes, mais j'ai pu arriver à temps à mes cours !
Ça n'a pas entrainé de polémique, puisque je n'ai en rien insulté cet homme que j'en viens à regretter !
Eh oui, toute fille du peuple que je sois, je n'en ai pas moins été bien élevée, et j'essaie, dans toutes les circonstances, de demeurer la plus courtoise possible ! Prenez-en de la graine, Monsieur le Président ! Ce n'est pas parce qu'on est un gueux qu'on est obligatoirement un butor malpoli !!! En prime, il serait de bon aloi qu'on vous offrît quelques cours de courtoisie et de maitrise de soi ! Au vu de votre réaction face à cet homme fort peu civil, certes, je frémis sur ce qui pourrait arriver en cas de menace nucléaire !!! Un caractère emporté n'est vraiment pas ce qu'il faut à la tête de l'état, même si vous prônez la plus grande franchise, ce qui est finalement une bonne chose, mais ceci n'implique pas grossièreté, dont acte !!!
3 commentaires:
Merci, "la gueuse", pour cet article fort bien troussé ! J'ai bien ri !
Lorsqu'un homme politique dans l'exercice de sa fonction première (convaincre l'électeur du bien fondé de le placer là où il est - c'est comme ça qu'on se fait élire) avance d'un pas résolu dans une foule comme un serreur de mains en série, on pourrait presque voir ça comme une forme d'agression. Une foire agricole, par exemple, n'est pas un rendez-vous partisan, donc, à priori, rien ne dispose le premier venu à vouloir confirmer un homme politique dans sa démarche. Serrer la main de quelqu'un est un geste de politesse et une marque de reconnaissance. On ne peut pas l'imposer à quelqu'un sous prétexte qu'il se trouve devant soi au moment où on juge bon de valider l'aval de la population pour la gallerie.
A savoir si il est des manieres plus polies que d'autres de dire non merci; il en est...mais, bon, parfois on se fait repondre sur le ton qu'on a l'habitude de prendre. Sans trouver "tu me salis" de bon aloi, il y a tout de même un certain retour karmique, ici.
S'il est vrai que l'agriculteur concerné n'a pas été très convenable, notre Sarko national aurait sans doute besoin d'un conseiller en communication efficace ! J'ai eu vent d'une anecdote semblable arrivée à Jacques Chirac. Quelqu'un, dans une foule, lui avait lancé : "Connard !", ce à quoi il avait répondu, sans se démonter : "Enchanté.Moi, c'est Jacques Chirac !". C'est beau, tout de même,d'avoir le sens de la répartie !
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