lundi 4 février 2008

Délian-Ka. (Un des plus merveilleux personnages de notre saga).



Une héroïne extraordinaire.
Délian-Ka est une des premières Néanderthaliennes à avoir été récupérées par les explorateurs du temps du trentième siècle… En fait, elle a été, avec son compagnon Enah-Ohar, ses amis Wenn-Daha, Tona, Dohar et Gwentha, capturée par les militaires du Général Lemercier. Mais, aidée par les Muts des Bas Niveaux, elle a pu s’enfuir dans les souterrains de Paris II, avec le pauvre Enah-Ohar réduit à l’état de zombie sans cervelle, misérable cyborg au cerveau implanté d’électrodes…
Pendant plusieurs années, elle vécut dans les souterrains de la grande ville, clandestinement, aidée par les rebuts de cette société impitoyable où ils s’étaient retrouvés, ses pauvres amis et elle.
Un beau jour, toutefois, Enah-Ohar et elle furent récupérés, avec d’autres des Néanderthaliens des souterrains, par les savants de la base inter temporelle Alpha IV, et là, pour eux, commença une bien étrange et terrible aventure.
Mais, dès le départ, le destin de Délian-Ka ne fut pas ordinaire.
La jeune femme était en effet issue d’un lignage extraordinaire. Sa grand-mère avait été recueillie par les Moharn, alors qu’elle avait eu un accident avec son compagnon, lors duquel ce dernier mourut. Mais cette femme était issue d’une race mythique que tous les Néanderthaliens croyaient d’essence divine ou maléfique, selon les tribus. La grand-mère de Délian-Ka était issue d’un peuple qui venait de très loin et qui vivait au-delà de la Grande Eau, disaient les légendes, un peuple où les hommes possédaient une puissante magie, maîtrisaient l’énergie du soleil et pouvaient détruire ou créer des choses à l’aide des rayons de ce dernier… Cette femme, nantie de ce savoir extraordinaire devint un atout précieux pour les Moharn. Elle était enceinte, et donna finalement le jour à un être qui était à la fois de sa lignée et en même temps issu des peuples du Continent Sauvage. Ce fut Ténah, la Fille de l’Eau, ainsi nommée puisqu’on avait sauvé sa mère in extremis de la noyade.
Ténah avait hérité de la puissante intelligence de sa mère qui lui transmit son savoir. Mais le mélange étrange dont elle était issue avait fait d’elle une femme plus fragile que les autres Moéhan, et pour qu’elle puisse tout de même vivre décemment au sein du clan, on fit d’elle une chamane, car sa puissance mentale, aidée par son intelligence supérieure et des dons extraordinaires la prédestinaient à ce rôle. Un des chasseurs, Tohar, tomba amoureux de la pâle et diaphane jeune femme. Malheureusement, Tohar, le meilleur des chasseurs attisa la convoitise de Winrah, la terrible Séritha tyrannique qui l’obligea à abandonner la pauvre Ténah, enceinte, pour qu’il vienne vivre avec elle, sous les pires menaces. En désespoir de cause, les deux amants durent se séparer, et Ténah mit seule ses enfants au monde.
Elle eut des jumeaux. Délian-Ka et Oh-Tika.
Comme elle était seule, elle se retrouva avec sa mère, à vivre au sein du clan des Win-Gaha kor Moharn, et ses enfants furent pris en charge par les gens de ce clan, notamment la vieille Ghâr-Dala, l’Aka-Eha, la chef du clan, qui adoptait littéralement tous les enfants orphelins ou à problèmes.
Ténah secondait Ghâr-Dala dans la gestion du clan, et ses enfants grandirent heureux et aimés auprès d’autres petits parmi lesquels Wang-Ka, Gwentha et Enah-Ohar.
Malheureusement, cette vie paisible ne dura guère. Dans le clan, en effet, vivait un mauvais génie. Un jeune garçon, Dohar, issu comme Délian-Ka et Oh-Tika du même mélange étonnant, qui, lui, le vivait très mal, et vouait à sa part étrangère une horreur et une haine sans nom. Ce gamin, sombre, taciturne et méchant vouait une haine toute particulière à la petite Délian-Ka et bientôt, cette haine devint une chose effroyable.
Un jour d’hiver, alors que le gel transformait les berges de la rivière qui longeait la falaise où s’ouvraient les cavernes dans lesquelles le clan se réfugiait à la saison froide en glace, ce maudit gamin poussa la grand-mère de Délian-Ka dans les flots glacés et en furie, et la malheureuse créature se noya.
Ténah, bondissant à la rescousse de sa mère, manqua elle aussi se noyer, mais elle prit froid et mourut d’une fluxion de poitrine avant d’avoir vu le printemps.
L’été suivant, si on peut dire qu’il y avait des étés pendant la glaciation de Würm, le petit Oh-Tika tomba "opportunément’ lui aussi dans la rivière, en fait, violemment aidé par le néfaste Dohar, et il fut repêché in extremis. Malheureusement, il tomba malade et mourut quelques lunes plus tard, laissant la pauvre Délian-Ka seule au monde.
La blonde petite fille, à la santé aussi fragile que sa pauvre mère et son petit frère était l’objet de tous les soins de la vieille Ghâr-Dala, qui se mit à l’adorer, tout en craignant qu’elle mourût. Chaque hiver, en effet, on se demandait si elle verrait le printemps, car elle passait régulièrement plusieurs lunes emmitouflée près du foyer de Ghâr-Dala, la poitrine déchirée par une toux terrible. Finalement, le rude côté Mohar finit par prendre le dessus, et Délian-Ka grandit plutôt heureuse, en dépit des manigances et des mauvais tours de Dohar.
Quand elle devint adolescente, elle fut malgré tout fascinée par le sombre Dohar qui la détestait plus que tout, tellement qu’il l’agressa et la violenta. Mais il fut bien puni, parce que les dons mentaux exceptionnels hérités de sa grand-mère et de sa mère s’éveillèrent à ce moment-là et il manqua en mourir, violemment commotionné ! Les Aka-Ehan décidèrent de lui faire oublier ce sale moment, mais aussi de lui donner la même formation qu’à sa mère.
La jeune fille n’était pas encore reconnue comme une adulte par son clan, quand Dohar avait commis son forfait. Seulement, Dohar faisait peur, et comme sa mère était handicapée, on n’avait pas osé sévir contre lui, estimant, à tort, que la cuisante leçon que Délian-Ka lui avait donnée aurait suffi… Mais le néfaste garçon avait la haine chevillée au corps. Et une ambition démesurée.
Pour devenir le premier chasseur du clan et récolter le plus grand des prestiges, il commit un autre forfait. Winrah demandait un prix pour sa fille qui devrait lui succéder à la tête de la tribu. Pour devenir le chef des chasseurs, le Wahk-Lawharn, ce maudit Dohar ne trouva rien de mieux que de voler les trophées que ramenait Enah-Ohar qui, lui, était sincèrement épris de Wang-Ka. Il massacra littéralement le jeune homme, et l’abandonna à son sort. Ce fut Délian-Ka qui le ramassa dans ce triste état et le soigna en cachette. Leur lourd secret fit qu’ils finirent par s’aimer et par se marier.
Un peu plus tard, Délian-Ka devint donc une Aka-Eha, une chamane.
Et elle géra son clan aux côtés de la vieille Ghâr-Dala qui était la plus ancienne de la tribu, sa mémoire.
Entre-temps, Winrah châtia Wang-Ka prétextant un interdit violé, et c’est en partant sauver sa meilleure amie que Délian-Ka se fit capturer par les militaires du futur avec son mari et plusieurs de ses amis. Au bout de quelques mois d’aventures rocambolesques dans les souterrains de Paris II avec les Mutants, elle se retrouva, avec ses amis, recrutée dans la base inter temporelle Alpha.

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