jeudi 27 octobre 2011

Sciences et Avenir - Actualité des sciences et de la recherche - journal d'information

Voici in extenso l'article en lien ci-dessus... Notre petit trapu chéri n'en finit pas de faire parler de lui, et tant mieux ! 

Neandertal: un chasseur-pêcheur complet

La pratique de la chasse de petits gibiers et de la pêche par l’homme de Neandertal remonte à au moins 250 000 ans, révèlent de nouvelles fouilles.

Outil de pierre de Payre utilisé sur poisson A) Poli de contact en écaillant du poisson B) Fragment d'une écaille de poisson © Bruce Hardy / Kenyon College Outil de pierre de Payre utilisé sur poisson A) Poli de contact en écaillant du poisson B) Fragment d'une écaille de poisson © Bruce Hardy / Kenyon College
 
Les travaux effectués dans la grotte de Payre, en Ardèche, durant plus de dix ans (le site était en partie effondré), ont permis de mettre au jour plusieurs niveaux d’occupation du Paléolithique moyen (entre - 250.000 et - 125.000 ans).
Les fouilles y ont révélé de nombreux vestiges : outils en pierre de silex, des restes osseux d’ongulés (bovidés, cervidés, équidés) portant des traces de découpe caractéristiques d’un travail de boucherie. Les paléontologues, dont Marie-Hélène Moncel du Muséum d’Histoire Naturelle (Paris), ont étudié de très près ces outils de pierre avec une technique appelée tracéologie: elle consiste à déterminer leurs fonctions en étudiant les traces produites (polis et stigmates d’usure) lors de leur utilisation. Ils ont également pu analyser des résidus variés découverts à la surface et dans le creux des outils.
Les résultats, publiés dans la revue PLoS One, indiquent que certains bords d’outils ont servi à une activité de boucherie mais également au tannage des peaux. D’autres outils mettent en évidence le travail du bois. Mais la découverte la plus spectaculaire est sans doute celle de la présence de résidus de plumes, d’arêtes de poissons, et d’amidon témoignant de la découpe d’oiseaux, de pêche et de la consommation de féculents. En effet, jusqu’à présent, les paléontologues estimaient que les hommes de Neandertal étaient incapables de chasser les petits gibiers comme les oiseaux ou les poissons. Sans doute parce que les restes d’oiseaux ou de poissons sont plus fragiles et ne laissent pas de traces archéologiques. Seules ces nouvelles techniques ont pu démontrer leur consommation. La capture de petites proies est  souvent considérée comme la preuve d’une supériorité de l’Homme moderne.
Cette étude montre au contraire que les hommes de Neandertal étaient capables de s’adapter à leur environnement immédiat et de consommer une large gamme de gibiers ou de poissons.
J.I.
Sciences et Avenir.fr

20/10/2011
Et pan ! dans les dents de ceux qui croyaient le bonhomme incapable de chasser et de pêcher de la même manière que nos Cro-Magnons, se contentant de gros gibier... Rions ! Notre petit costaud, pas plus sot que la grande perche sapienne, s'avère finalement aussi capable que lui de varier son menu et d'innover pour ça ! Tout ceci est excellent et complète le portrait déjà sympathique d'un gaillard franchement intéressant !   

Encore de belles choses de Sam Degunst !

Exposition virtuelle: SAM Degunst: Eustache de Saint Pierre 2.0 (Bourgeois de Calais / Burghers of CalaiAs)

Sophie -Sam- Degunst, artiste peintre douée et originale ainsi qu'une amie charmante vient de commettre encore de belles choses à voir sur son blog ou ses sites professionnels voire son Facebook... Allez-y, vous serez conquis !

dimanche 23 octobre 2011

Ils mangeaient vraiment de tout, comme nous !!!!

Cet article, repris d'un blog génial tenu par un préhistorien non moins génial est un pas de plus vers la compréhension et l'acceptation de notre doux trapu velouté de la couenne d'ancêtre ! Voici ci-dessous in extenso l'article en lien ci-dessus.
   

 Image extraite du docu-fiction "Le vrai visage de Neandertal", rarement diffusé et pourtant génial !
Les Néandertaliens étaient de redoutables chasseurs qui n'hésitaient pas à se livrer à de véritables corps à corps avec le gros gibier dont ils tiraient la majorité de leurs substances.


On sait maintenant, grâce à une étude récente franco-américaine, qu'ils savaient aussi chasser et piéger le petit gibier comme les oiseaux ou les poissons.


En analysant les très nombreux outils lithiques qui ont été retrouvés sur le site de Payre, une ancienne grotte effondrée qui se trouve en Ardèche, et qui a livré de nombreux niveaux d'occupations du Paléolithique moyen datés entre -250 000 et -125 000 ans, les scientifiques ont retrouvés des traces de résidus de plumes, d'arêtes de poissons et d'amidon témoignant de la découpe d'oiseaux, de pêche et de consommation de féculents. Pour les préhistoriens, la capture de petites proies, comme les oiseaux et les poissons, est souvent considérée comme la preuve d'une supériorité cognitive présumée spécifique à l'Homme moderne. 


Menée par Bruce Hardy du Kenyon College (USA) et impliquant notamment en France, Marie-Hélène Moncel, chercheur au laboratoire "Histoire naturelle de l'Homme préhistorique", cette étude démontre que les Néandertaliens étaient capables d'exploiter une large gamme de gibiers. Elle apporte également la preuve que la chasse des oiseaux et la pêche par les Néandertaliens était très ancienne.

Source utilisée pour la rédaction de cette news: CNRS
Et toc ! Une fois de plus, notre ami se rapproche de nous, n'en déplaise aux fâcheux ! Et c'est logique ! Entre eux et nous, seules 0,2% de différences génétiques existent, alors qu'entre tous les humains actuels, elle est de 0,1%, excepté chez les jumeaux vrais qui eux sont les seuls à posséder un génome identique.

mardi 4 octobre 2011

La bouleversante histoire de Babu, héros du métro

La bouleversante histoire de Babu, héros du métro
Ca peut être mortel, d'être un héros. Ci inclus, le lien vers l'article original et ci-dessous la copie dudit article...


Rajinder Singh, 33 ans, a payé de sa vie son geste de courage. Jeudi dernier, il est mort électrocuté en aidant une femme agressée dans le métro parisien.

Thibault Raisse | Publié le 04.10.2011, 07h00
Rajinder Singh, surnommé affectueusement Babu par ses proches, avait fui la violence et la misère de la région du Penjab, en Inde, pour Paris.

Rajinder Singh, surnommé affectueusement Babu par ses proches, avait fui la violence et la misère de la région du Penjab, en Inde, pour Paris. | (dr.)

Il n’aura pas la médaille du Mérite. Pas de Légion d’honneur. Ni de rue à son nom. Rajinder Singh avait 33 ans. Il était indien. Jeudi dernier, vers 20h30, celui que ses proches surnomment affectueusement Babu rentre du travail. Sur la ligne 7 du métro parisien, il aperçoit une femme en train de se faire voler son iPhone par un passager.
Il s’interpose. Le voleur s’en prend à lui. Les deux hommes descendent du train pour en découdre. Alors que les coups pleuvent, Rajinder chute sur les rails. Il meurt électrocuté sur le coup. L’agresseur prend la fuite. Il est toujours activement recherché par la police. Fin de l’histoire.

Publié vendredi sur notre site Internet, l’article consacré à la mort de Rajinder a suscité près de 200 commentaires. Tous saluent le courage d’un quidam écœuré par la violence ordinaire. Un geste héroïque qui ne console pas les proches du jeune homme. Originaire d’une région très pauvre du nord de l’Inde, sa famille souhaite rapatrier son corps au pays. Mais la facture est lourde. « Il faut trouver 5 000 €. Tous ses amis sont en train de se cotiser », glisse en larmes Vimla, la petite amie mauricienne de Rajinder.
Babu est né en 1978 dans la région du Penjab, une zone de conflit permanent située à la frontière du Pakistan. Il vit dans un logement de fortune avec ses parents, son petit frère, sa sœur aînée, des oncles, des tantes, des cousins… « Nous ne sommes pas très riches, souffle avec pudeur Ranu, l’une de ses cousines. Alors il y a sept ans Babu a décidé de partir en Europe en nous disant qu’il allait gagner de l’argent et nous offrir une vie meilleure. »
Babu choisit Paris, et s’installe dans le XVIIIe, chez l’un de ses cousins. Malgré sa faible maîtrise du français, il trouve un emploi de livreur de pizzas. « Il travaillait sans arrêt, même les week-ends, souligne Malini, la sœur de sa compagne. Son seul souci était de gagner de l’argent, pour être autonome, et pouvoir aider sa famille en Inde. » Chaque mois, Babu parvient à envoyer 150 € au Penjab. Depuis quelques mois, il distribuait des prospectus dans les boîtes aux lettres, en complément de son emploi de livreur. « Il voulait gagner plus encore, pour financer les fiançailles de sa sœur », se souvient Jean-Louis, le mari de Malini.
Par souci d’économie, Babu ne s’accorde que peu de loisirs. Il ne va jamais au restaurant, sort très peu le soir. Une vie d’ascète qui ne l’empêche pas de trouver l’amour… dans le métro.
" Il a rencontré ma sœur il y a quatre ans, raconte Malini. Ils prenaient tous les deux la même rame, à la même heure, pour aller au travail. Au bout de quelques mois, Rajinder a fini par l’aborder. L’an dernier, ils ont emménagé dans un petit appartement à Drancy. "
Le week-end, Babu rend parfois visite à sa « belle-famille », en Charente. « Il m’a tout de suite considéré comme son frère, insiste Jean-Louis. Il faisait la cuisine, jouait avec les enfants, donnait un coup de main dès qu’il pouvait. Il était la bonté incarnée. »
La mère de Babu souhaite que le corps de son fils soit rapatrié en Inde, pour « l’embrasser une dernière fois », et l’incinérer selon le rite hindou. « Babu était très croyant, souligne Malini. Je crois qu’au-delà de sa générosité et de son dégoût de la violence, son geste est aussi lié à sa religion, qui place la fraternité au-dessus de tout. » « Si ce drame pouvait nous rappeler à tous l’importance d’avoir du courage face à la haine, implore Jean-Louis. Si ce geste pouvait nous servir à tous d’exemple, alors peut-être qu’il ne sera pas mort pour rien. »

Le Parisien
C'est triste. Un gars venu de loin, honnête et travailleur, qui fait tout pour aider les siens et autrui, à l'âme chevaleresque, et voilà ce qui arrive ! C'est écœurant ! J'espère que le salaud qui a fait ça sera chopé et subira un châtiment en conséquence de ses méfaits ! Ce gars avait l'air vraiment gentil et dévoué. Quelle vacherie ! J'espère que les siens seront aidés pour ses funérailles. A voir les réactions sur "le Parisien", nombre de gens sont prêts à aider la famille dans ce moment terrible. Je souhaite, s'il y a un Ailleurs, que "Babu" repose en paix, et que si la réincarnation existe, il aura terminé son cycle, selon sa croyance, et atteint, par sa terrible destinée, le Nirvana...
En tout cas, les consciences se réveillent, et le nombre de témoignages de gens indignés et attristés par cette lamentable histoire me rassure quant à la nature humaine. Il y a encore des braves gens en ce bas monde, et c'est beaucoup moins désespérant que ce qu'on pourrait imaginer. Tant mieux. J'espère que d'autres comme Babu ne se laisseront pas faire, et refuseront désormais la loi du plus fort, du plus lâche et du plus malhonnête, et que plus jamais ça n'arrivera... 
Je ne connais pas ce garçon. Mais son geste admirable et son terrible destin a marqué les consciences. S'il les réveillait, ça rendrait le monde plus humain.