mardi 30 août 2011

Encore du rififi dans notre génome !!!!!

Article passionnant s'il en est !!!

In extenso l'article ci-dessous :

Les croisements entre humains et leurs cousins éteints les ont fortifiés

Reconstitution d'hommes de Néandertal au musée de la préhistoire des Eyzies-de-Tayac en juillet 2004 Patrick Bernard AFP/Archives
Les ébats sexuels des ancêtres de l'homme moderne avec les Néandertaliens et les Dénisoviens, des cousins anciens aujourd'hui éteints, ont permis aux humains d'hériter de gènes qui ont dopé leur système immunitaire, selon une recherche publiée jeudi aux Etats-Unis.
Ce groupe de gènes, appelés HLA, joue un rôle essentiel pour que notre organisme reconnaisse et détruise des pathogènes, explique Laurent Abi-Rached, un chercheur français à la faculté de médecine de l'Université Stanford, principal auteur de ces travaux parus dans la version en ligne de la revue Science.
Ces gènes comptent parmi les plus variables et adaptables dans notre génome car l'évolution rapide des virus nécessite une capacité de réaction et adaptation rapide, explique-t-il.
Les homos sapiens, les Dénisoviens et les Neandertaliens se sont séparés il y a 400.000 ans environ. Dénisoviens et Néandertaliens ont émigré hors du continent africain, les premiers en Europe et dans l'ouest de l'Asie tandis que les seconds se sont dirigés vers l'Asie de l'Est.
Quant aux ancêtres de l'homme d'aujourd'hui, ils sont sortis d'Afrique il y a seulement 65.000 ans pour aller en Eurasie où ils ont rencontré leurs cousins Dénisoviens et Néandertaliens avec qui ils ont eu des rapports amoureux pour le plus grand bien de l'humanité.

"Ces croisements n'ont pas été que des événements fortuits sans conséquence, ils ont apporté quelque chose d'utile au patrimoine génétique de l'homme moderne", commente Peter Parham, professeur de biologie à l'Université Stanford, qui a dirigé la recherche.
En comparant les gènes HLA de l'homme moderne et de ces deux cousins disparus, les chercheurs ont pu déterminer que des variantes venaient probablement de croisements avec des Dénisoviens.
On sait peu de choses de ces cousins mis au jour à Denisova en Russie en 2010, puisque l'os d'un doigt et une dent en sont les seuls fossiles connus. Mais le séquençage du génome fait à partir de l'ADN extrait de l'os a permis de déterminer quand des croisements se sont produits avec les humains.
Le transfert de gènes des Dénisoviens aux hommes modernes a laissé la plus forte fréquence d'une variante des gènes HLA (HLA-B) dans les populations d'Asie occidentale, l'endroit le plus probable où des accouplements occasionnels entre humains et Dénisoviens se sont produits.
D'autres variantes du groupe de gènes HLA (HLA-A) représentent jusqu'à 64% de ces gènes dans les populations d'Asie de l'Est et d'Océanie, avec la plus forte fréquence en Papouasie Nouvelle-Guinée.
 Un scénario similaire avec certains autres types du gène HLA ont été trouvés dans le génome de l'homme de Neandertal dont l'ADN, extrait d'ossements anciens, a également été séquencé.
Ces variantes sont très fréquentes chez les Européens et les Asiatiques mais rares chez les Africains, relèvent les chercheurs. Selon eux, la moitié de ces variantes du gène HLA ont été héritées des croisements avec les Néandertaliens et les Dénisoviens. Pour les Asiatiques cette proportion atteint 80% et 95% chez les Papouasiens.
"Le système de gènes HLA avec sa diversité de variantes est un peu comme une loupe" car il fournit beaucoup plus de détails sur l'histoire des populations que les familles typiques de gènes, souligne Laurent Abi-Rached.
Le séquençage partiel du génome du Néandertalien montre que certains humains modernes ont hérité jusqu'à 4% des gènes de ce cousin disparu il y a un peu plus de 30.000 ans. Pour le Dénisovien, cette proportion héritée atteint 7%, selon les résultats du séquençage de l'ADN terminée en décembre dernier.
Ben voilà qui va donner à certains la jaunisse... La "Race Pure" chère à certains, ben ils l'ont dans le baba, et je suis encore polie !!

Un débat sympa que j'avais adoré et qui est remis au goût du jour !

     <h2>Neandertal : Cro-Magnon m'a tue[r] ?</h2><p><p>Avec Marylène Patou-Mathis, responsable de l'unité d'archéozoologie du Muséum national d&#8217;histoire naturelle, et Silvana Condemi, paléoanthropologue à l&#8217;Université de la Méditerranée.</p><p>&nbsp;</p><p>Débat en 3 parties accessibles dans MENU / chapitres.</p><p>&nbsp;</p><p>Réalisation : Sylvie Allonneau</p><p>&nbsp;</p><p>Production : Cité des sciences et de l'industrie, 2009</p><p>&nbsp;</p></p>
Mesdames les scientifiques nous présentent là un débat passionnant. 
Petite réserve sur la fin toutefois. Cloné et éduqué comme un homme moderne, je ne pense pas qu'en dehors de sa force physique plus grande, notre vieil ami serait inadapté. Il serait probablement stigmatisé par sa drôle de tronche, mais à part ça...

jeudi 11 août 2011

Les hommes modernes 10 fois plus nombreux que les néandertaliens

Les hommes modernes 10 fois plus nombreux que les néandertaliens
Une info reprise du blog "Paléoanthropologie", elle-même issue du site "Pour la Science", en date du 4 août 2011. Et comme le lien ne fonctionne plus vers le site de "Pour la Science", voici in extenso copie de l'article repris dans le blog "paléoanthropologie"...


Les hommes modernes 10 fois plus nombreux que les néandertaliens

La Rencontre, telle qu'imaginée magnifiquement par Emmanuel Roudier.
© Emmanuel Roudier.
La population d'homme modernes aurait été multiplié au moins par dix entre - 40 000 et - 30 000 ans, dans le Sud-Ouest de la France. Une explosion démographique qui apporte un éclairage nouveau sur la transition entre Néandertaliens et hommes modernes.
Bientôt sept milliards d'hommes sur la planète. Après avoir conduit les autres espèces humaines à l'extinction, Homo sapiens continue à se multiplier, et le fera, semble-t-il, jusqu'aux limites de notre biotope. Les travaux de Paul Mellars et Jennifer French, de l'Université de Cambridge, suggèrent que cette tendance démographique existait déjà lorsque les hommes modernes ont remplacé les Néandertaliens d'Eurasie, entre - 40 000 et - 30 000 ans : durant cette période, la population d'hommes modernes d'une région du sud-ouest de la France a été multipliée par au moins 10. La transition entre Néandertaliens et hommes modernes a aussi été une transition démographique!
En Europe occidentale, trois traditions culturelles ont coexisté et se sont succédées pendant la transition Néandertal-Homo sapiens : celles du Moustérien de tradition acheuléenne (- 300 000 à - 30 000 ans) et du Châtelperronien (- 38 000 à - 32 000 ans) attribuées aux Néandertaliens ; et celle de l'Aurignacien (- 37 000 à - 28 000 ans) attribuée à l'homme moderne.
Les chercheurs ont étudié l'évolution d'une région de 75 000 kilomètres carrés centré sur la Dordogne, haut lieu préhistorique, a évolué au cours de la transition. Pour ce faire, ils dénombré les abris sous roches et les sites (ou stations) de plein air, ainsi que l'intensité de l'occupation de ces sites durant la transition. Il en ressort que si on peut attribuer l'usage de 26 abris sous roche aux Moustériens, et celui de 30 abris et de sept stations de plein air aux Châtelperroniens, les Aurignaciens ont pour leur part occupé au moins 108 abris sous roches et 39 stations de plein air durant la période.
Sur ces sites, les surfaces minimales occupées varient considérablement : alors que les sites moustériens et châtelperroniens occupent entre 100 à 250 mètres carrés, les sites aurignaciens occupent entre 500 et 600 mètres carrés. La quantité de viande consommée, déduite du nombres d'os par mètre carré et par millier d'années de states, passent par ailleurs de 84,6 kilogrammes au Châtelpéronnien à 152,2 kilogrammes à l'Aurignacien (les données sont manquantes pour le Moustérien), soit une multiplication par 1,8. De même, le nombre moyen d'outils lithiques retrouvés par mètre carré et par millénaire passe de 50 pour le Moustérien, à 80 au Châtelpéronnien et 150 chez les Aurignaciens. Une augmentation d'un même facteur 1,8, ce qui corrobore le résultat précédent.
Qu'en conclure ? L'augmentation de la surface occupée sur les sites suggère une augmentation de la population de chaque site par 2 à 3 au cours de la transition Néandertalien-Sapiens. Dans le même temps, le nombre de site est pour sa part multiplié par environ 2,5, tandis que leur densité d'occupation – indiquée par la viande consommée et le nombre d'outils – croît d'un facteur 1,8. Une simple multiplication de ces facteurs entre eux suggère au final que la population aurignacienne était quelque dix fois plus nombreuse que les populations néandertaliennes qui l'ont précédée.
La modernité culturelle qui caractérisait Homo sapiens signifiait-elle une meilleure exploitation du territoire, donc la possibilité d'une plus grande population ? Ou à l'inverse, la population plus nombreuse d'hommes modernes a-elle entrainé plus d'innovations, donc plus d'efficacité ? Difficile à dire.
Source : Pour la Science du 04/08/2011

Cet article apporte quelques éclaircissements sur cette théorie qui fait pas mal de bruit depuis la fin juillet. Vaincu par le nombre, mais pas tant que ça, puisqu'il y a eu quelques mélanges très chouettes dont nous avons, nous, Eurasiatiques, encore quelques traces génétiques en nous ! Pour ce qui est de l'intelligence du robuste quidam, je pense qu'en dépit de différences physiques et culturelles, peut-être cognitives, et encore, ça n'est pas dit, car il semble de plus en plus proche de nous au fil des découvertes, il nous valait largement... La différence s'est visiblement située au niveau fécondité, une fécondité probablement accrue par une répartition des tâches plus définie, et donc les prémices du patriarcat et tout ce qui en a découlé par la suite ? On pense qu'en regard de leur robustesse remarquable, les Néanderthaliennes chassaient, comme leurs bonshommes, et de fait, devaient être moins souvent confinées à pouponner, sans compter que les Néanderthaliens semblaient plus nomadiser que les sapiens et donc, qu'il était moins facile pour les robustes dames d'avoir des enfants et les élever... Tout se serait donc joué là... Tout simplement. Ce sont les thèses défendues pour leur part, par Messieurs Thomas et Picq ainsi que Maureille et Otte ainsi que Madame Patou-Mathis.





 

mardi 9 août 2011

L’homme de Néandertal et nous | Agence Science-Presse

Une nouvelle théorie d'Anglo-Saxons qui ont mal à Néanderthal... M'énervent !
Voici in extenso copie de l'article en lien ci-dessus... 
Actualité

L’homme de Néandertal et nous

Agence Science-Presse, le 1 août 2011, 16h34
(Agence Science-Presse) La disparition de l’homme de Néandertal, encore inexpliquée à ce jour, tient en haleine plusieurs équipes de chercheurs. C’est le moins que l’on puisse dire : deux études ont été récemment publiées, chacune tentant de jeter un peu de lumière sur cet événement marquant de l’histoire de l’humanité.
 
Image tirée de l'article ci-inclus. je n'ai pas les références. Elles n'étaient pas dans l'article non plus.
D’abord, une équipe de scientifiques, dirigée par Damian Labuda, chercheur au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, a découvert, en comparant l’ADN de l’homme de Néandertal et celui de milliers d’hommes modernes, provenant de toutes les régions du monde, qu’une partie de leur chromosome X serait identique. Qui plus est, cette séquence se retrouverait dans le génome de tous les hommes modernes, à l’exception de ceux vivant en Afrique subsaharienne.
« Cela confirme des découvertes récentes, selon lesquelles il y aurait eu croisement des deux populations », précise le chercheur. Les contacts entre l’homme de Néandertal et l’Homo sapiens remonteraient très loin dans l’histoire, au moment où leurs chemins se seraient croisés au Moyen-Orient, estiment les chercheurs.
Depuis ces révélations, de nombreux scientifiques n’ont pas hésité à émettre de nouvelles hypothèses sur les causes de la disparition de l’homme de Néandertal et de l’implication possible de nos ancêtres dans son tragique destin.
Pour Paul Mellars, de l’Université de Cambridge, et sa collègue, Jennifer French, il ne fait nul doute que c’est le poids du nombre, combiné à une meilleure technologie et des interactions sociales plus sophistiquées, qui a permis aux hommes modernes de tirer leur épingle du jeu au détriment de l’homme de Néandertal. « Les premières populations d’hommes modernes étaient 10 fois supérieures en nombre à celles des populations néandertaliennes, explique le chercheur. Les Néandertaliens ont disparu de l’Europe de l’Ouest suite à une arrivée massive des hommes modernes, les rendant minoritaires sur leurs propres terres. »
C’est en comparant le nombre de sites néandertaliens dans la région (deux fois et demie moins nombreux que ceux des hommes modernes), la grandeur de ces sites (deux fois moins large) et la quantité d’outils trouvée dans les sites que les deux chercheurs sont arrivés à cette conclusion.
Pour en savoir plus
Quelle partie de vous est Néandertal?
Qu'il ait été vaincu par le nombre, passe encore... Mais certainement pas par forfait, il était futé, le bougre !!! Différent de nous autres, certes, mais diantrement débrouillard aussi, n'en déplaise aux fâcheux qui n'admettent pas avoir en eux quelque chose du petit trapu costaud !