mardi 28 décembre 2010

Néanderthal savait se faire cuire son repas et il mangeait aussi des légumes !!!

L'homme de Néandertal aimait les légumes 
Reconstitution d'une scène de vie dans une cave habitée par des hommes de Néandertal, à l'occasion d'une expo organisée à Krapina, en Croatie.  
Nikola Solic/REUTERS

Mais combien de millions de fois faudra-t-il le répéter ??? Néanderthal était un ÊTRE HUMAIN !!! Un type juste différent de nous, mais ni pire, ni meilleur, juste plus costaud avec une drôle de bobine et pas franchement plus idiot que nous non plus !!! Visiblement, il y en a qui ont été douter que le pauvre mec sût se faire un feu et cuire sa croûte, sans compter manger un peu autre chose que de la viande... Certes, c'était un carnassier, mais sapiens à l'époque, l'était aussi, mais ça ne les empêchait pas, à l'un comme à l'autre, de se cueillir quelques cressons et autres salsepareilles ou raiponces voire champignons de temps en temps, histoire de varier les plaisirs !!!
Voici in extenso la copie de l'article en lien ci-dessus. 

L'homme de Néandertal aimait les légumes

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 28/12/2010 à 10:58

Minute Saveurs - Notre cousin ne se nourrissait pas uniquement de viande, mais aussi de végétaux et cuisait sa nourriture.

 
L'homme de Néandertal, notre lointain cousin disparu il y a environ 30.000 ans, se nourrissait de viande mais aussi de végétaux et cuisait sa nourriture, apprend lundi une étude publiée dans les Annales de l'Académie américaine des Sciences (PNAS) datées du 27-31 décembre. Or, selon de précédentes recherches, les Néandertaliens étaient surtout des chasseurs carnivores, ce qui aurait précipité leur extinction. 
Graines d'amidon
Ces révélations résultent d'analyses de particules de nourriture enfermées dans des plaques de tartre provenant de dents fossilisées de Néandertaliens. Découvertes sur des sites archéologiques en Irak et en Belgique, elles comportent des grains d'amidon issues de nombreuses plantes, des traces de différents légumes, de racines et de tubercules. L'équipe de chercheurs, dirigée par Dolores Piperno, du département d'anthropologie du musée d'histoire naturelle américain Smithsonian, a ainsi découvert qu'un grand nombre de ces aliments avaient subi une cuisson, notamment des grains d'amidon. L'homme de Neandertal maîtrisait ainsi le feu, à l'instar des premiers hommes modernes.
Ah là là, on n'en finit pas de souffler le chaud et le froid sur les ancêtres, surtout ceux-là !!! 

lundi 20 décembre 2010

Si ce type est un Cro-Magnon, je suis Lady Gaga !!!

Hihihi ! Du silex à tailler pour les amis de Néanderthal !!! Voilà le lien qui mène vers l'article reproduit ci-dessous in extenso : http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/12/cro.html
Préhistoire : Cro Magnon n'a jamais fait la révolution
Crane Salkhit Face  Le débat sur l'évolution de l'homme rebondit avec des découvertes troublantes... et des scientifiques à l'esprit critique. Parmi les découvertes, un crâne d'allure très ancienne découvert en Mongolie (photo à gauche). Sa datation récente, au plus 30 000 ans, montre qu'il traverse les frontières mises depuis longtemps entre l'homme moderne - Cro Magnon ou vous même - et nos ancêtres.
Autres découvertes : ces traces d'activités culturelles, ou de technologies très anciennes - des dizaines de milliers d'années, et pourtant d'allure "moderne" qui relativisent la réputation de "révolutionnaire" de Cro-Magnon.
J'ai publié vendredi dernier dans Libération un article fondé sur un reportage à Toulouse, le voici ci dessous, agrémenté de liens et d'images qui n'ont pu trouver place dans le journal vendu en kiosque.
Toulouse, envoyé spécial. «Regardez ce crâne, archaïque, non ? Un air de Néanderthal, voire d’Homo erectus, voyez ces arcades sourcilières proéminentes, ce front bas, rejeté en arrière…». José Braga arbore un sourire malicieux. Assis dans son bureau de l’Université Paul Sabatier, il tient en main un moulage de crâne, actuellement présenté au public (1). Un crâne très incomplet. Réduit à sa partie supérieure - comme si l’on avait sabré l’homme au niveau des yeux puis découpé à l’horizontale - et le montre en soulignant à plaisir son allure «archaïque» selon les critères habituels permettant de le séparer du «moderne», autrement dit Cro-Magnon ou votre voisin de palier.
Lorsque ce crâne est découvert, en 2006 dans une steppe glaciale et désolée du Nord-Est de la Mongolie NE Mongolie paysage steppe (photos:Projet First Modern Humans in Mongolia) sur le site de Salkhit par des prospecteurs d’or clandestins, ces derniers se disent qu’ils ont trouvé un objet vraiment ancien, donc valant… de l’or pour des scientifiques. Ils le vendent illico à des paléoanthropologues mongols. Ces derniers contactent Yves Coppens, le célèbre co-découvreur de notre lointaine cousine l’australopithèque Lucy. Et personne ne douta alors que ce vestige fut très ancien.
Lorsque Braga (Cnrs, laboratoire Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse) fut alerté par Coppens, ce dernier lui confia l’objet en estimant qu’il s’agissait d’un représentant archaïque de l’humanité. Dans un article paru en février 2008 (2), Yves Coppens et ses cosignataires évoquent même, outre sapiens archaïque qui à la faveur du titre, Néanderthal et la filière Homo erectus chinoise pour qualifier ce fossile.
Mais, avec la physique nucléaire, les datations directes viennent compléter les analyses morphologiques ou géologiques poursuivies par José Braga, Yves Coppens et d’autres spécialistes sur le NE Mongolie fouille de g à d Braga, Teyssandier et Duranthon site de Salkhit (photo, José Braga, Nicolas Teyssandier et Françis Duranthon fouillant à Salkhit). Un minuscule morceau de crâne, étudié au carbone-14 dans un laboratoire américain de Floride, a donné une date entre 21.860 et 22.150 ans. Une autre étude en cours, avec des moyens plus performants, pourrait le vieillir, «mais, au plus à 30.000 ans» affirme José Braga.
Conclusion ? «L’homme de Salkhit est donc un sapiens sapiens, comme nous. La variabilité morphologique de notre espèce est sous-estimée… ce qui veut dire aussi que la conception que l’on a de ses relations de parenté avec Néanderthal ou Homo erectus pourrait être erronée, trop vue sous l’angle d’une violente coupure».
L’anthropologue - il est professeur à l’Université de Toulouse - est un spécialiste es-morphologies Crane Salkhit global humaines. As de l’imagerie médicale, c’est un virtuose de la reconstitution des anatomies en trois dimensions à l’aide de données numérisées d’ossements actuels et fossiles et d’informatique. Et c’est en biologiste, donc amoureux de Darwin, de l’évolution et de la variabilité, qu’il aborde son sujet favori, celles de l’Homme.
Une variabilité trop souvent occultée dans la pensée des anthropologues. Or, souligne t-il «la vraie dimension du volume du cerveau de sapiens sapiens, ce n’est pas les 1400 cm3 canoniques devant lesquels devrait s’incliner un erectus à 1000 cm3. Chez les buschmen d’Afrique australe, on trouve des individus très proches du fameux mais désormais désuet «rubicon cérébral», vers 800 cm3, censé nécessaire à la pensée complexe. C’est entre 800 et 2000 cm3 que se situent les crânes de sapiens sapiens. Et rien, là, de la distance entre un imbécile et un super-intelligent, puisque Anatole France affichait à peine plus de 1100 cm3.»
A cet exemple classique, l’anthropologue ajoute ses propres travaux sur le développement des dents. Une étude récente, menée à l’aide du synchrotron de Grenoble (ESRF) sur les dents de 10 jeunes néandertaliens et sapiens fossiles, veut démontrer que les premiers devenaient adultes plus vite ? Il Braga à son bureau rétorque que l’âge d’émergence des premières molaires permanentes varie de 4 à 7 ans dans les populations actuelles. Et lance: «je suis certain que dans les collections anatomiques des muséums, on trouverait des individus aux allures néandertaliennes, en tous cas très proches de certains fossiles qualifiés de néandertaliens».
Que cherche à faire José Braga, en effaçant ainsi, à petits coups ironiques, les frontières soigneusement posées entre espèces humaines par des décennies d’anthropologie ? Tout simplement à soutenir que «la messe n’est pas dite» quant aux relations de parentés entre formes humaines. Que la vulgate d’une population d’Homo sapiens surgie brusquement en Afrique il y a environ 200.000 ans, et n’ayant connu aucune relation sexuelle reproductive avec d’autres groupes, n’est pas la fin de l’histoire de nos ancêtres. Que la découverte (Libération du 7 mai 2010) de faibles traces d’ADN spécifiquement néanderthaliens dans les populations modernes indique plutôt que les frontières entre ces groupes n’ont pas été totalement hermétiques (lire une note sur cette découverte).
C’est en préhistorien, spécialiste de «l’industrie lithique, la taille du silex, le principal témoin culturel de nos ancêtres» que Nicolas Teyssandier (laboratoire Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés à Toulouse-2 le Mirail) rejoint José Braga. Dans son bureau et dans son discours dissonant par rapport à la vulgate actuelle de l’histoire de l’homme.
La dissonance de Nicolas Teyssandier pourrait s’intituler ainsi : «Cro-Magnon n’a jamais fait la Révolution». Mine de rien, c’est un énorme couac dans le concert des discours sur la préhistoire.
Depuis l’Abbé Breuil, il y a un siècle, le paradigme préhistorique affirme qu’il y a environ 37.000 ans Cro-Magnon (ci dessous, le crâne princeps trouvé à Cro Magnon) est arrivé en Europe et s’y est conduit en révolutionnaire. Inventant moult techniques lithiques, en rupture avec celle en vigueur depuis des dizaines de milliers d’années, baptisée 509px-Cro-Magnon moustérien. En créant ex nihilo la technologie de l’os. En gravant et peignant les parois des cavernes. Le tout interprété comme autant de signes et de composantes d’une révolution culturelle dite Aurignacienne, du nom de baptême de la technologie de taille du silex identifiée dans la grotte d’Aurignac, en Haute-Garonne.
Une révolution équivalente, écrit Henri Breuil, à l’invention de l’agriculture au néolithique, lorsque l’homme devint producteur et non seulement chasseur/cueilleur. (Lire une note sur la reconstitution en 3D du cerveau de Cro Magnon).
Tenant, croyaient les préhistoriens, une simultanéité entre l’émergence de l’homme moderne, Cro-Magnon - ou du moins son arrivée en Europe - et d’une révolution culturelle, rien de plus tentant pour eux que d’associer solidement les deux en un duo nécessaire et suffisant. L’idée que Cro-Magnon est arrivé armé d’une civilisation pleine et entière - art, langage, pensée religieuse, technologies, organisation sociale - perdure depuis. Elle s’est même renforcée au point d’imposer sa conséquence : Cro-Magnon a envahi l’espace européen, en a évincé Néanderthal, d’un seul et rapide mouvement. Le paradigme dominant
Or, estime Nicolas Teyssandier, ce paradigme central de l’anthropologie depuis près d’un siècle doit être «renversé». C’est même l’objectif officiel, le programme scientifique de l’équipe qu’il anime au sein du laboratoire Traces (Université de Toulouse le Mirail et Cnrs).
Ce paradigme, explique t-il, a survécu «malgré les signes répétés que montraient les fouilles de ce que des innovations réputées «cro-magnon» ont des avatars bien plus anciens».
Des signes ? Le dernier est un article paru dans la revue Science (2) dont le premier auteur est Vincent Mourre (INRAP et Traces). Il relate une découverte surprenante : il y a 75.000 ans, des hommes vivant sur le site de Blombos Les outils de Blombos (Scienceà (Afrique du Sud) ont utilisé une technique lithique très sophistiquée. A l’aide de pressions exercées sur la pierre, préalablement chauffée, des instruments en os ou en bois de cervidés permettaient d’obtenir des bords ultra-tranchants, fins, aigus, en enlevant de tout petits morceaux. Or, seuls les artistes du Solutréen, en Europe il y a 20.000 ans, étaient censés connaître cette technologie. (Photo, outils de Blombos, Science)
D’autres archéologues ont découvert en Europe, mais aussi au Proche-Orient, en Afrique, des signes gravés, des ornements, des coquillages percés - autant de caractères attribués auparavant à la révolution aurignacienne - qui affichent pourtant des dates de allant de 90.000 à 45.000 ans. La période où, sur de vastes espaces européen et moyen-orientaux, Cro-Magnon et Néanderthal ont coexisté. Sans jamais se croiser ni s’influencer ? Difficile d’imaginer pire situation pour un scientifique : rien le ne prouve… et rien ne l’interdit.
Même la «révolution aurignacienne», affirme Teyssandier, ne résiste pas à la ré-analyse des documents Grotte Chauvet archéologiques qui ont servi à l’inventer. Lorsque l’on reprend les stratigraphies - un travail de haute précision qui l’a occupé durant plusieurs années - c’est toute une évolution qui émerge, entre 37.000 et 30.000. Une évolution plurimillénaire donc complètement insensible à l’échelle d’une vie humaine, imperceptible pour les hommes, mais qui efface l’idée d’un Cro-Magnon arrivé tout armé de sa civilisation. (photo, grotte Chauvet, Ardèche, datée entre 32.000 et 26.000 ans environ)
L’unité de cette civilisation aurignacienne ne résisterait pas, elle non plus, à l’analyse plus précise des différences régionales, affirme Teyssandier.
Pire : les associations entre outillages et fossiles humains, censées trancher les querelles de spécialistes sur leur attribution à Cro-Magnon ou Néanderthal, sont très rares, et souvent contestées.
Nicolas Teysssandier va jusqu’à affirmer : «Il n’existe aucune certitude associant un contexte archéologique des premières cultures du paléolithique supérieur, entre 45 000 et 35 000 ans, avec des restes humains indubitablement modernes. L’être humain responsable de ces productions demeure donc mystérieux». L’absence de documentation fossile claire brouille la vue des scientifiques. Du coup, là où le public reçoit de la part des écrivains ou des cinéastes (voir le film récent Ao de Jacques Malaterre) une histoire des relations entre ces deux humanités - qu’elle soit celle d’une rencontre amicale ou d’un conflit sanglant se terminant par l’extinction de Néanderthal - le préhistorien, après avoir été peut-être trop sûr de lui, hésite…
Les points de vue radicaux de José Braga et Nicolas Teyssandier, en rupture avec le discours tenus par d’autres préhistoriens comme Jean-Jacques Hublin (Max Planck Gesellschaft de Leipzig), sont-ils un retour en arrière ? Aux conceptions prévalant avant que la génétique moléculaire vienne mettre son grain de sel dans l’affaire ? Rudimentaire dans ses premières approches, elle a tout d’abord inventé la fameuse «Eve» africaine, puis un «Adam» tout aussi mythique. Elle a mis en scène une sortie d’Afrique d’un Homo sapiens sapiens effaçant, violemment ou non, toute autre population de nos origines. Pour enfin dénicher une part de Néanderthal en nous (la note sur cette découverte)… ce qui suppose de renverser la barrière mise auparavant entre l’homme moderne et cette autre humanité. A ce stade, il serait surtout «imprudent de conclure», s’amuse Teyssandier.
(1) «Préhistoire [s]. L’enquête.» jusqu’en juin 2011 au Muséum de Toulouse.
(2) Vincent Mourre et al. Science du 29 octobre 2010.


Par Sylvestre Huet, le 13 décembre 2010

mercredi 15 décembre 2010

Jeune trublions, future chair à canon !!!

Depuis quelques années, en France, l'Éducation Nationale va à veau-l'eau, ses crédits sont drastiquement réduits de plus en plus chaque année, et la formation des futurs enseignants devient de plus en plus ubuesque, face à une société en déréliction, où l'intégration des jeune de toutes origines ne se fait pas, et où leur éducation n'est plus le fait de parents de plus en plus démissionnaires ou dépassés, mais laissée à l'Éducation Nationale qui devrait normalement se contenter de l'instruction, et non de l'éducation, car les deux choses n'ont rien à voir, même si elles sont de plus en plus synonyme et qu'elles tendent vers le dressage, faute de mieux, ainsi que nous l'allons voir par la suite, via deux témoignages de professeurs stagiaires relatés récemment par le quotidien "l'Humanité", relayé par les courriels des services de l'Éducation Nationale et autres ministères... Ça fait peur pour l'avenir... La patrie des Droits de l'Homme est en train de devenir une dictature fascisante et militaire... Exactement ce que nous redoutons de plus en plus à travers nos écrits, Mimi et moi... 
*Premier témoignage*
Je vous adresse le présent courrier pour vous faire part du contenudiscutable et du traitement intolérable qui a été réservé aux professeurs stagiaires hier, vendredi 03/12/10, au lycée Gustave Eiffel, à écouter le détail des missions du recteur et du fonctionnement du système éducatif français, les autorités compétentes ont décidé de consacrer 'après midi au thème de l'enseignement de défense et à la présentation des différents types de coopération possibles entre l'armée et l'éducation nationale.Je ne doute pas que ce soit là un programme d'information adapté aux néo fonctionnaires que nous sommes. En revanche, je doute fortement de la pertinence de nous faire assister à cette journée alors même qu'aucun d'entre nous n'a commencé sa formation disciplinaire ce qui, de l'avis de tous, est une urgence bien réelle. D'autre part, j'ai été profondément choqué par le choix des thèmes abordés et encore plus par le choix de certaines images. On peut, en effet, se questionner quant à l'intérêt d'une propagande de l'insécurité sur fond de Twin Towers en flammes ! Aussi, il serait sûrement préférable, au moment où l'on tente de convaincre les jeunes professeurs qu'il ne faut pas hésiter à orienter leurs élèves vers l'armée, de ne pas leur montrer une image d'un jeune tenant un fusil d'assaut en joue, lors de sa JAPD. Dans un autre registre, je tiens également à vous faire part de la façon dont on nous a traités. Je n'excuse pas le retard de certains de mes camarades, mais ce n'est pas une raison pour se laisser aller à des règlements de compte au micro, en questionnant notre "posture professionnelle", notre respect de la déontologie ou bien encore en affirmant la supériorité du corps militaire face aux réflexions stériles menées par des intellectuels en salle des profs ! Il me semble que la tournure exacte était "Les discussions entre militaires ça n'a rien à voir avec les discussions entre intellectuels qu'on entend en salle des profs. [...] Nous il nous faut des décisions rapides car ça débouche sur de l'action.". Face à l'inutilité relative du contenu et l'hostilité palpable qui nous a été témoignée, nombre d'entre nous n'avons pas assisté à l'intégralité de la présentation l'après-midi. Nos collègues des Landes ont, eux aussi, témoigné leur mécontentement envers le choix thématique de la formation en quittant massivement les lieux. Il faut rappeler que nous ne sommes pas une bande d'élèves dissipés (comme nos intervenants de Bordeaux l'ont cru), mais bien des professeurs et que si nous en arrivons à ce genre d'attitude il doit bien y avoir des raisons. Le temps de la remise en question est peut-être venu ! Je ne serai certainement pas le seul à vous écrire à ce sujet et j'espère que vous ferez part de notre message à qui de droit. Je vous prie également de bien vouloir respecter l'anonymat de mes propos. >Un stagiaire en colère.

*Deuxième témoignage*
Cher collègue,
Je me permets de vous envoyer ce mail car je voudrais témoigner directement de ce que vivent les professeurs stagiaires lors de leurs formations organisées par le corps d’inspection. Lors de la réunion de « formation » du vendredi 3 décembre, qui s’est tenue au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux, les professeurs stagiaires ont été conviés à suivre un cours magistral de 9h30 à 12h30. Les interventions successives n’ont répondu en rien à nos demandes les plus pressantes et à nos inquiétudes. La première traitait de l’organisation interne d’un rectorat, avec toutes ses strates de responsabilités, la seconde expliquait avec un tableau obsolète comment les IPR décident d’une note pédagogique lors de leurs visites etc… A la fin de la troisième intervention détaillant les droits et devoirs du fonctionnaire, un responsable des ressources humaines nous a rappelé que nous « devions » 35 heures par semaine à l’Etat et que nous n’étions pas une profession libérale et que nous dépendions d’une hiérarchie structurée. Inutile de vous préciser que beaucoup d’entre nous ont très mal apprécié ce « petit rappel » qui, en plus de résulter d’un postulat douteux, prouve encore une fois (et c’est peut être le plus grave) que les autorités sont bien loin de la réalité de ce que vivent les professeurs stagiaires ! D’ailleurs à la fin de l’intervention, un collègue a posé la question suivante : « tout ce que vous nous dites est certes intéressant et je suis d’accord qu’en tant que fonctionnaire, nous nous devons de connaître le fonctionnement de notre institution mais qu’en est-il de notre droit à la formation disciplinaire ? Nous n’avons encore eu à ce jour aucune formation ! » A cette invective fortement applaudie par tous, une inspectrice a pris la parole et a répondu : « Il faut savoir qu’il est du devoir de tout enseignant de s’autoformer et les tuteurs sont aussi là pour vous aider… ». Pour la matinée de ce vendredi 3 décembre je regrette tout simplement que le contenu de la formation soit non pertinent par rapport à nos nombreuses attentes. Ce problème de formation des profs stagiaires est un problème maintenant connu et je n’aurais pas pris la peine de vous écrire pour quelque chose que vous connaissez déjà. En fait, je voudrais surtout vous rendre compte de ce qui s’est passé l’après midi de cette « formation ». A notre grande surprise, à 14h, lorsque la réunion a repris, nous avons vu se succéder à la tribune deux militaires, un major et un colonel (si je me souviens bien) accompagné d’un IPR d’histoire géographie et d’un professeur agrégé d’histoire, commandant de réserve. Les thèmes abordés ont été alors plus exotiques les uns que les autres, « l’enseignement de la défense », « la défense aujourd’hui : nouvelles menaces, nouvelles configurations, les enjeux », « un exemple de partenariat Défense/lycée », « le recensement et la JAPD » etc. Tous ces thèmes ont été servis avec une sauce idéologique particulièrement intéressante : « Grâce à dieu, grâce à dieu, grâce à dieu nous connaissons la paix en Europe depuis plus de 60 ans ». « La paix a été préservée grâce à la bombe nucléaire » etc… Nous avons aussi été incités à orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires !! Tout ça avec en arrière plan des images de jeunes militaires avec des armes à la main en exercice de tirs etc… Nous avons été plusieurs à nous demander si ce n’était pas une mauvaise blague avec une caméra cachée… Evidemment beaucoup de nos collègues furieux que l’on se moque de leurs préoccupations quotidiennes (apprendre à construire des séquences de cours ou évaluer les élèves par exemple) ont déjà commencé à quitter massivement les lieux… l’IPR, irrité, alors lâche quelques remarques injurieuses allant jusqu’à remettre en doute notre posture professionnelle. Peut être aurait-il dû se féliciter d’avoir devant lui des enseignants avec un esprit critique ! La fin de la séance a été épique, l’IPR nous a interpelés en nous interpellant : « Bon… nous sommes en retard mais … A qui la faute ? » … Il a ensuite apostrophé une professeur stagiaire qui était en train de se diriger vers la sortie et lui a dit « Mademoiselle, vous n’avez pas le droit de quitter la salle, vous êtes payée pour suivre ces formations »… A la professeur stagiaire de lui rétorquer courageusement « j’ai un train à prendre, il est 16h 31 et je ne suis payée que jusqu’à 16h30 ». Face à l’hostilité généralisée et réciproque, beaucoup ont quitté la salle. Le commandant de réserve, visiblement en colère se permet une comparaison hasardeuse : «En salle des profs, on entend des conversations d’intellectuels qui ne servent à rien alors que nous dans l’armée on est dans l’action pour la nation » et enfin, un autre gradé de l’armée prend la suite en affirmant de manière décomplexée qu’il n’y a pas de déontologie dans l’éducation nationale ! Pour conclure, nous nous sommes tous sentis insultés tant par le choix des thèmes abordés qui témoignent d’une ignorance totale de nos problèmes quotidiens que par des propos inacceptables à notre égard et sur l’ensemble de la profession que, quelque part nous représentions ce jour là.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, ça m'effraie, tout comme ça effraie Mimi ! Transformer les enfants en machine à tuer parce qu'ils deviennent ingérables et qu'on ne sait plus quoi en faire, n'augure rien de bon, loin de là, pour notre avenir et celui de l'humanité tout entière ! 


vendredi 10 décembre 2010

Allons bon !!! Des volcans, maintenant !!! Ca nous manquait !


Reconstitution d'un Néanderthalien, musée de Quinson.
photo trouvée sur le site Hominidés.com. 
Copie in extenso de l'article en lien ci-dessus repris d'une vraie mine en la matière le blog Paléoanthropologie que je vous recommande !!! 

Une étude montre que deux éruptions ont affecté l'Europe du sud voici 40 000 ans.

Les volcans sont-ils responsables de la disparition de l'homme de Neandertal? C'est l'hypothèse de deux chercheurs russes du laboratoire de préhistoire de Saint-Pétersbourg, qui ont découvert, dans une grotte des montagnes du Caucase, des couches de cendres correspondant à deux gigantesques éruptions volcaniques dont les retombées ont affecté toute l'Europe du Sud il y a quarante mille ans. Les poussières ont alors obscurci l'atmosphère pendant plusieurs années, dévastant tout l'écosystème de la région et précipitant la fin de notre lointain cousin. Les Homo sapiens, nos ancêtres, auraient été épargnés car ils vivaient à l'époque plus au sud, en Eurasie et en Afrique.

Source : L'Express du 03/12/2010