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mercredi 13 avril 2011

Le Palais du Temps et les racines de l’éternité.

C’est ainsi que l’on pourrait baptiser l’Institut de Paléontologie Humaine, où, sous l’égide de Marylène Patou-Mathis en personne, nous avons passé un moment fabuleux.
L’endroit, un superbe bâtiment art déco de 1912, construit à l’initiative du mécène Son Altesse Sérénissime Albert I° de Monaco, passionné de sciences naturelles et de découvertes de toutes sortes, est strictement privé. Il n’est accessible au public que lors des Journées du Patrimoine, et encore en partie seulement, et le reste du temps, aux étudiants et scientifiques de renom qui y font des recherches et des travaux de première importance sur nos origines à tous, les humains.
Et c’est par pure amitié et parce que notre passion commune pour Néanderthal nous a unies que l’éminente directrice de recherches au CNRS qu’est Marylène Patou-Mathis, nous a offert l’insigne privilège rarissime de pénétrer en ce lieu mythique de la science et de la préhistoire française et mondiale. Nous lui en serons éternellement reconnaissantes, c’est un privilège inouï dont nous avons bénéficié et nous l’en remercions encore chaleureusement et avec émotion !
J’insiste sur ce fait : l’Institut de Paléontologie Humaine n’est PAS OUVERT AU PUBLIC, aussi n’insistez pas auprès de notre amie pour y entrer, c’est une occasion unique dont nous avons été les bénéficiaires, Mimi et moi. Mimi a d’ailleurs immortalisé ce moment extraordinaire dans les petits films qui suivent, et qui pourront vous faire sourire par leur spontanéité et parfois leur touchante maladresse, soit par nos propos tenus que par la manière dont ils sont réalisés. Mais il faut comprendre que l’émotion est intense de se retrouver en présence de ces vestiges anciens, de ces moulages –pour les crânes humains- et sur les traces des sommités qui y ont travaillé avec passion. Les ombres bienveillantes de MM. Boule, Breuil, Cartalhac et Teilhard de Chardin, entre autres, veillent sur ces lieux sublimes aux planchers en marqueterie bruissante, aux étagères croulant sous le savoir accumulé et aux arches ornées de symboles ethniques ainsi qu’aux ferronneries d’art s’enroulant en de celtiques volutes pour protéger les trésors qui y sont conservés. et on est bouleversé d’émotion à la pensée des découvertes décrites et débattues en ce lieu.
On pourrait penser ce bâtiment rempli de savants tout aussi immémoriaux que les vestiges qui s’y trouvent, mais non ! Les gens qui y travaillent sont bien vivants, passionnés, charmants, érudits et ravis de partager leur savoir quand ils sont hors des murs de l’Institut ou quand, comme ce jour, nous faisons partie des très rares profanes à y pénétrer !
Cet endroit est un temple, le Graal de tout passionné par l’histoire humaine, le Saint des Saints de notre passé, la serre précieuse où nos racines n’en finissent pas de plonger dans le passé pour mieux nous permettre d’appréhender l’avenir. C’est surtout le temple de la tolérance où les différences humaines n’apparaissent plus que comme des caractères individuels, des variantes plus ou moins accentuées, quels que soient l’époque et le lieu, et cet endroit, en fin de compte, est finalement l’illustration de la devise de la France, “Liberté, Égalité, Fraternité”, qui y trouve tout son sens, car entre un humain moderne ou un homme bien plus ancien, un Papou ou un Américain, il n’y a finalement aucune différence, et toutes nos histoires de religion et de politique ou de culture s’effacent comme par enchantement devant la Nature, sa faune, sa flore, et ce drôle de primate audacieux, capable du pire et du meilleur qu’est l’être humain.




















mardi 30 novembre 2010

Néanderthal et quelques autres dans des conférences passionnantes !

Miam ! Toute une série de conférences du Muséum d'Histoire Naturelle et du Musée de l'Homme, dont deux notamment sur Néanderthal absolument passionnantes, seulement en audio, hélas, mais géniales quand même et avec tout un tas de savants sympathiques et charmants ! Le lien Néanderthal et sapiens : la rencontre est absolument sensationnel... Les deux conférences qui s'y trouvent durent trois heures, mais ça vaut le coup de les écouter, on apprend plein de choses passionnantes ! Et parce que vous êtes mignons, une image sympa d'Emmanuel Roudier pour illustrer mon propos, tiens !
© Emmanuel Roudier.

mercredi 3 novembre 2010

Mais quand on vous le dit, que Néanderthal était un type bien, sacrebleu !!!

Un grand MERCI à Internaaze pour ce passionnant article en lien ci-dessus et reproduit in extenso ci-dessous !!! 
mercredi 03 novembre 2010
Nombre de scientifiques tels Madame Patou-Mathis et Messieurs Picq, Thomas ainsi que Barbazat et d'artistes renommés n'ont pas attendu cette étude pour nous présenter des Néanderthaliens tout à fait fréquentables ! Voir à ce sujet la trilogie du "Dernier Néandertal", de Marc Klapczynski, sublimement écrite, les bandes dessinées d'Emmanuel Roudier, tant sa série "Vo'hounâ", parue chez Soleil et son dernier opus "Neandertal", paru chez Delcourt, le film de Jacques Malaterre "Ao le dernier Néandertal", très librement inspiré de l'œuvre de Marc Klapczynski, et enfin, les reconstructions diverses faites pour des musées par des sculpteurs de génie tels Élisabeth Daynès ou John Gurche et les frères Kennis, sans parler des saynettes peintes et reconstituées par Emmanuel Roudier, Éric Le Brun ou Florent Rivère, entre autres ! Bref, une preuve de plus que la plupart des Anglo-Saxons digèrent très mal cette part de Néanderthal qu'on nous a découverte récemment, à nous autres, les Eurasiatiques !!! Ca les emmerde, ça, un aïeul avec un look pareil dans la galerie des ancêtres, ça leur fait pisser de l'acide chlorhydrique, c'est à croire !  
Et puisque vous avez été sages, quelques petites illustrations sympas, tiens !
 Vo'hounâ, la très mignonne  Néanderthalienne issue de l'imaginaire fécond d'Emmanuel Roudier. © Emmanuel Roudier.
Un Néanderthalien à grimper aux arbres, façon John Gurche. © John Gurche.
Un autre, façon Élisabeth  Daynès. © Élisabeth Daynès.
Un autre, que je trouve choupinou, même si on ne la lui fait pas... version Éric Le brun. © Éric Le Brun.
Le sage et vieux Néanderthalien gardien du musée à lui consacré en Allemagne... Kennis Bros à l'oeuvre... © Kennis & Kennis.
Une vision du personnage d'Ao, issue de l'imaginaire d'Emmanuel Roudier, illustrant la couverture de la version jeunesse du roman de Marc Klapczynski. © Emmanuel Roudier.
Et Ao, interprété par Simon Paul Sutton pour le film de Jacques Malaterre... © UGC et Jacques Malaterre.

mercredi 3 mars 2010

En Croatie, un musée consacré à l'homme de Néandertal - LeMonde.fr

En Croatie, un musée consacré à l'homme de Néandertal - LeMonde.fr
Un superbe musée de préhistoire rendant hommage à notre cher Néanderthal vient d'ouvrir à Krapina, en Croatie... Les reconstitutions qui illustrent la vie du robuste bonhomme ont été réalisées par l'Atelier Daynès, dont je parle par ailleurs dans mon blog... Les liens en haut et dans cet article renvoient sur celui qui lui est consacré dans le Monde... 

En plus, les photos qui illustrent l'article sont très sympas.
Et je rigole, parce que la Néanderthalienne qui se douche dans la cascade a un quelque chose d'aguichant, malgré tout, même si Emmenuel Roudier les imagine autrement sexy et mignonnes...
Notamment cette petite Kushti, qu'il avait dessinée en dédicace à Mimi, en septembre !
©Emmanuel Roudier pour ce très joli dessin.

Kushti est un des personnages de la saga Neandertal, aux éditions Delcourt, oeuvre d'Emmanuel Roudier.

dimanche 15 novembre 2009

Dans une semaine exactement...

Dans une semaine exactement, Mimi et moi serons devant la librairie Album à Bercy, affrontant l’hiver approchant – c’est là qu’il fera un superbe soleil ! – pour nous faire dédicacer nos deux tomes du « Breuvage de vie », le second opus de la saga « Néandertal » du formidable dessinateur réaliste et naturaliste Emmanuel Roudier que la plupart des musées et des préhistoriens plébiscitent pour la qualité de son travail et la pertinence avec laquelle il sait mettre en scène et rendre vivantes les dernières découvertes archéologiques et la vie de nos chers ancêtres préhistoriques, notamment ces bons vieux Néanderthaliens qu’il rend tellement vivants et proches qu’on s’étonne de ne pas en croiser dans la rue une fois ses superbes BD refermées avec regret… Pour mieux s’y replonger par la suite avec la même délectation fébrile… Dire que je me sens complètement excitée à la perspective de rencontrer enfin cet artiste qui plus est très sympathique est faible ! – il est proche de ses lecteurs et admirateurs et répond toujours de charmante manière aux commentaires qu’ils lui laissent sur son superbe blog, ici – blog qui nous fait découvrir étape par étape son processus créatif, ou nous donne de bonnes idées de lectures instructives et nous permet de découvrir l’actualité des dernières découvertes archéologiques faites sur nos lointains prédécesseurs et ancêtres. Le tout abondamment illustré de ses œuvres et parfois émaillé de quelques boni du meilleur aloi. Et dire que je n’ai découvert cet artiste qu’il y a deux ans, mais quelle découverte ! Je devrais offrir un magnum de champagne à l’équipe Google qui a permis cette trouvaille inouïe !
Partie en effet à la recherche d’images de reconstitutions de Néanderthaliens sur le fameux moteur de recherches, j’ai découvert plusieurs images très bien dessinées et franchement fabuleuses. Intriguée, je suis allée sur le site d’origine de ces dessins, et j’ai pris la plus belle claque de toute ma vie.
Ils étaient là ! Vivants ! Revenus à travers les poussières des millénaires pour nous faire un signe !
Oh, bien sûr, il y a bien des dermoplasties dont celles d’Élisabeth Daynès, mais malgré leur perfection et leur réalisme, elles n’atteignent pas à ce degré de vie, d’étincelle dans le regard, d’émotion, et pourtant, elles sont déjà très réussies, que les dessins d’Emmanuel… On dirait qu’il a eu des modèles vivants pour créer ses personnages préhistoriques… Pour un peu, on s’attendrait à les voir surgir des vignettes de ses planches et nous parler de vive voix, et non plus à travers des phylactères ! Les bulles éclatent, les limites des dessins disparaissent, on plonge littéralement, happés par ces temps lointains, on y est, et on oublie tout !

Vo'hounâ, l'une des dernières Néanderthaliennes, amoureuse d'un des premiers hommes modernes, Cheval-Cabré. © Emmanuel Roudier.

On vibre de terreur aux menaces des esprits qui tourmentent Vo’hounâ et Cheval Cabré, on frémit à la cruauté inique de Thuriaq Kumtheq, le chaman dévoyé qui les poursuit de sa colère vengeresse, dans la première série plus fantastique mais néanmoins basée sur des découvertes archéologiques que sont les aventures narrées dans sa première série, « Vo’hounâ », qu’il va enfin achever bientôt, pour notre plus grand bonheur…
Mais l’art d’Emmanuel se révèle encore davantage dans les aventures de Laghou, le jeune tailleur de silex boiteux mais sage et courageux, qui pourtant est une sorte de Cendrillon au masculin et néanderthalien…
Le malheureux, malmené par ses grandes gueules de frères, son aîné Kozamh excepté, est considéré comme un sous-homme, un inutile, par les autres chasseurs, puisqu’en raison de sa claudication, il ne peut les suivre et les aider… Et pourtant, le jeune homme s’avère un tailleur de silex très doué, la seule raison pour laquelle on le tolère à peine.
Le pauvre jeune homme, évidemment, souffre de cette situation humiliante et déshonorante, de son manque de prestige, et comme il est fier, ne rêve que de pouvoir enfin se faire sa place parmi ce clan d’ingrats et de discourtois aux mains lourdes et aux langues acérées – Laghou se prend régulièrement des trempes sévères et des quolibets d’une rare méchanceté – et évidemment, il couve en lui une sombre colère, d’autant qu’il découvre que ses lamentables frères, les trois qui se situent entre Kozamh et lui, sont de vrais monstres, menés par le cadet de Kozamh, Feydda le Rusé, le plus cruel de tous.

Feydda le Rusé, l'immonde frère de Laghou, un grand méchant parfaitement détestable et vraiment réussi ! © Emmanuel Roudier.

Car Feydda ne rêve que de succéder à leur père, Mulghar, une grande gueule tyrannique et vieillissante sous l’autorité de qui tout le clan s’incline… Pas pour longtemps.
Bref, un beau jour, Mulghar – atteint de démence sénile ? – décide, au lieu de chasser le bouquetin, comme initialement prévu, de s’en prendre à Olog Hamra, LongueBarbe, un superbe et gigantesque bison noir, chef d’un troupeau innombrable et animal de légende car invaincu à ce jour.
La chasse tourne mal, et il en meurt. Et c’est là que toute l’histoire de Laghou et ses aventures commencent…
Et quelles aventures ! Pour venger son père et Kozamh victime de la traîtrise de Feydda et de ses autres frères, Laghou, avec l’aide du Ghoïbu, le vieux chaman du clan, va se lancer dans une folle quête périlleuse, lui qui ne peut pas chasser comme les autres, et qui est bien plus faiblement bâti que les autres hommes !
Au cours de ses aventures, il va à la rencontre du Clan de la Lune, d’après les recommandations du sage ermite troglodyte, et en chemin, sauve un chasseur blond, qu’il trouve blessé et inanimé, mais porteur d’un bijou étrange, de cette matière transparente et dure, le cristal, cristal qui permet de créer des armes redoutables, dont le fameux « Cristal de chasse » qui lui permettrait, en vainquant Olog Hamra, de gagner enfin sa place d’homme, de venger son frère et dénoncer les crimes de ses autres frères !
Un homme porteur d’un tel bijou ne peut qu’être membre de ce clan mystérieux de Lune, et Laghou, au prix d’efforts périlleux, ramène le blessé et malade – il est couvert de pustules – dans son clan. Il explique honnêtement le but de sa visite mais les gens du Clan de la Lune, s’ils lui sont reconnaissants d’avoir ramené le robuste chasseur, ne sont pas prêts à livrer leurs secrets ou à donner leurs armes fabuleuses comme ça.
Ils demandent à Laghou, en échange, d’accompagner Mana, une somptueuse jeune femme de leur clan, à la rencontre du Clan des Mousses, qui vit loin de là, pour ramener au clan un remède salvateur du nom de Breuvage de vie, que seuls ces Moussus savent concocter. Le trajet est périlleux, ils doivent traverser le territoire des Hommes Sanglants, des avenants qui ont pour principe d’aimer leur prochain… cuit à point !
Et d’ailleurs, Laghou et Mana ont une étrange alliée… La louve que le frère de Mana, le chasseur que Laghou a sauvé, a aidée à se défendre contre des hyènes qui attaquaient sa meute pour voler leur proie, les a suivis tous le long du chemin, au grand désarroi de Mana qui n’a vraiment pas envie que cette bête la saigne à blanc dans la nuit, mais les motivations de la pauvre bête sont tout autres… Elle est pleine, et recherche la protection des humains pour mettre au monde ses petits. Son attitude intrigue Laghou qui la suit jusque dans une crevasse, suivi à son tour par une Mana réticente, qui se demande si ce pauvre boiteux n’est pas aussi percuté que les silex qu’il taille, juste au moment où les Hommes Sanglants rappliquent dans le coin, visiblement partis en expédition pour rechercher un peu de chair fraîche…

Laghou, le jeune tailleur de silex boiteux au grand coeur et au courage indomptable. © Emmanuel Roudier.

Finalement, ils sont sauvés des terribles cannibales par la cachette générée par la tanière de la louve et son odeur, car les bipèdes anthropophages ont aussi le nez fin bien que gros.
Bref, une fois passée la troupe sanguinaire, nos deux héros sortent de leur trou, en poussant un soupir de soulagement, et sur les traces des Hommes Sanglants qui semblent eux aussi se diriger vers la Forêt des Immortels où vivent leurs alliés du Clan des Mousses, reprennent leur périple. Laghou voudrait attendre un peu, pour savoir comment la louve va s’en sortir avec ses petits qui viennent de naître, mais le temps presse… Mana, comme son frère, est frappée par cette mystérieuse maladie qu’il leur faut à tout prix guérir avec la potion miraculeuse de leurs alliés forestiers…
Ainsi finit le « Cristal de Chasse ».

Couverture de ce somptueux second tome, pure merveille du 9° Art ! @ Emmanuel Roudier et éditions Delcourt.

Mais dans le second tome, l’aventure continue, encore plus haute en couleurs que dans le premier, et ce, au sens littéral du terme ! Le dessin de Manu s’est encore amélioré, et ses personnages, déjà denses et bien dessinés, tant au physique qu’au moral, prennent en ampleur, tout comme ses paysages.
Laghou et Mana arrivent donc enfin chez les Moussus qui sont au désespoir : les Hommes Sanglants les ont attaqués, et ils ont enlevé plusieurs femmes dont la vieille U-Toh, la sage qui sait confectionner le remède miracle ! Ossaï, leur plus solide chasseur décide donc une expédition punitive pour récupérer la vieille femme et les autres qui ont été enlevées, et ainsi commence une nouvelle aventure palpitante !

Etude pour les personnages du Breuvage de Vie. © Emmanuel Roudier.

Laghou fera ainsi connaissance avec les Hommes Flammes, osera affronter les ennemis redoutables que sont les Hommes Sanglants, et reviendra enfin chez lui, nanti du « Cristal de Chasse », affronter son destin…
Et dire que Mimi et moi, dimanche prochain allons enfin rencontrer pour de vrai l’auteur de ces merveilleuses histoires somptueusement écrites et dessinées, c’est formidable ! Manu est un artiste abouti. Non seulement il écrit des histoires superbes, qui pourraient être publiées telles quelles sous forme de romans, mais en plus, ses dessins habillent ses récits d’habits rutilants et précieux, comme autant de robes de haute couture une superbe femme ! Et autant la superbe femme rehausse les robes magnifiques de sa beauté, autant le récit de Manu rehausse ses dessins à leur tour rehaussés par la splendeur de ce dernier… Bref, ça va être un grand moment !
Encore huit jours ! ! ! !

mercredi 14 octobre 2009

Une sculpture qu'on croirait inspirée par un dessin d'Emmanuel Roudier !

Neanderthal_reconstitution_centre_courrier_annecy_2

Exposition sur l'homme de Neanderthal du 16 au 26 septembre 2009 - centre courrier - Annecy (France). L'exposition a été conçue et réalisée par des scientifiques et des plasticiens, dont Dick Claesen et Ludo Vermeulen, associés à Richard Neave, artiste médical de l’Université de Manchester. ©Wikimedia Commons.

Avouez que ce noble vieux chasseur est très chouette, non ? On croirait que ce vieil homme se demande ce qui va lui tomber dessus. Il a beaucoup d'allure, et je trouve que cette reconstruction donne à ce mythique ancêtre une allure digne et fière, bien à des années-lumière de ce qu'on imaginait comme reconstruction de Néanderthaliens il y a quelques années, reconstitutions qui polluent encore nos inconscients, hélas, et bien souvant encore nombre de manuels, dont la plupart des ouvrages et documentaires des anglo-saxons qui ont mal à Néanderthal, les monstres ! Mais Richard Neave doit être visiblement l'exception qui confirme la règle, son néanderthalien a aussi bonne bouille que ceux que faits Elisabeth Daynès ou que dessine si brillamment Emmanuel Roudier...

jeudi 21 mai 2009

Irène Delse, l'écrivaine géniale néanderthalophile....

Grâce à Internaaze, j'ai découvert cet article sensationnel, et son auteure, écrivaine de SF, si, si, Irène Delse, dont le site est aussi cité en exergue dans les liens situés sur le bas-côté de mon blog... Allez-y voir, il est très bien fait et intéressant, et j'adore, car Irène est quelqu'un d'aussi subversif que moi, et tant mieux !!!! Subversifs de tous les pays, unissez-vous ! Tissez la Toile de l'anarchie et de la liberté pour mieux enserrer les tenants de toutes les coercitions dans des pièges où ils seront réduits finalement à l'impuissance ! D'ailleurs, je vais aller me chercher ses bouquins, tiens, aussi. Ca ne me fera pas de mal, moi qui adore la SF !!!

"Et Cro-Magnon dévora Néandertal… Peut-être!

Irène Delse | 19 mai 2009 | 08:29

Nos ancêtres les cannibales?

Les hommes préhistoriques n’étaient pas de petits anges. Il nous reste assez de squelettes portant des traces de violence pour prouver que les “faits-divers” sanglants ne sont pas une invention moderne, loin de là. Et l’on savait déjà que certains de nos ancêtres, proches ou éloignés, avaient pratiqué à l’occasion le cannibalisme.

Un cousin pas si lointain...

Enfant néandertalien de Gibraltar (reconstitution). (une petite fille reconstituée par Elisabeth Daynès, sculptrice géniale dont il est fait aussi mention dans ce blog).

Autre avancée des sciences de la préhistoire ces dernières années: l’être humain anatomiquement moderne, Homo sapiens (“homme de Cro-Magnon”) et son plus proche cousin, Homo neandertalensis, l’homme de Néandertal(1) ne font pas partie de la même espèce, mais étaient très semblables sur le plan de l’intelligence, de la technologie qu’ils maîtrisaient et du mode de vie.

De sorte que la découverte publiée récemment par le paléoanthropologue Fernando V. Ramirez Rozzi, du CNRS, et ses collègues ne devrait pas nous étonner complètement…

Le lieu: la grotte dite Les Rois (ou Chez les Rois), située à 2 km au sud du village de Mouthier-sur-Boëme, en Charente, France. Depuis la fin des années 20, diverses fouilles y ont exhumé des vestiges (dents, fragments d’os…) que l’a cru longtemps être ceux d’humains modernes.

L’époque: le début du Paléolithique supérieur, entre 28 000 et 30 000 ans avant le présent, une période charnière dans l’ouest de l’Europe, puisque cela correspond à la disparition des derniers Néandertaliens et au début du monde que nous connaissons, uniquement peuplé d’Homo sapiens.

Les indices: un morceau de mandibule et des dents appartenant à un individu assez jeune, sans doute un adolescent, dont les caractéristiques physiques avaient jusque là été considérées comme celle d’un Homo sapiens moderne; et puis des outils de pierre et de bois de renne que leur morphologie permet de rattacher à l’Aurignacien, un type d’outils associés quasi-exclusivement avec Homo sapiens. (Les vestiges osseux ont été retrouvés associés in situ aux outils, ce qui est crucial. Sinon, il aurait pu s’agir de dépôts laissés dans des circonstances totalement différentes, peut-être à des siècles de distance.)

La mandibule porte des traces de découpe, du genre que l’on obtient lorsqu’on enlève la chair des joues et la langue pour les manger. Signe qu’elle a été traitée, après la mort de l’individu en question, de la même façon que l’on traitait le gibier, par exemple les rennes et des antilopes qui figuraient souvent au menu des Charentais de l’époque.

Triste mais classique cas de cannibalisme au sein de notre espèce, donc? C’est ce que l’on pourrait penser.

médecine légale préhistorique: traces de découpes sur la mandibule

Sauf que… Rozzi et ses co-auteurs ont “réévalué” (c’est le terme) les vestiges humains de la grotte Les Rois et conclu que la mandibule en question n’appartenait probablement pas à un être humain moderne, mais à un Néandertalien.

La conclusion de la conclusion est tentante, irrésistible, horriblement satisfaisante, même, d’un point de vue narratif…

Les os d’un jeune Néandertalien, découpés comme de la viande de boucherie avec des outils d’Homo sapiens? On tient là une scène de crime préhistorique chez nos aïeux directs, un meurtre inter-espèces parmi de proches parents (sur le plan phylogénétique), bref une sorte de “Caïn et Abel” paléolithique!

Et pour mettre la touche finale, on ajoutera que celui ou ceux qui ont tué cet individu ont récupéré des dents, enfilées en collier, pour servir d’ornement ou de trophée.

Mais il y a tout de même un point délicat.

(Et c’est là que je dois ouvrir une parenthèse personnelle: au début de la décennie 90, j’ai moi-même suivi, durant une année brève mais passionnante, un DEA de paléoanthropologie à l’Institut du Quaternaire de Bordeaux, c’est-à-dire là où travaille l’un des signataires de l’article, Francesco d’Errico. Le Néandertal, si j’ose dire, c’est la spécialité de la maison.)

Un point délicat, disais-je…

Les restes humains de la grotte Les Rois consistent essentiellement en deux fragments de mandibule (outre des dents isolées). Et si l’on n’a pas le menton (la seule partie typique de l’Homo sapiens moderne), une mandibule est extrêmement difficile à attribuer de façon certaine à une espèce précise d’homme fossile. Rien ne ressemble plus à une mandibule d’Homo sapiens un peu robuste, en fait, qu’une mandibule de jeune Néandertalien. Et vice-versa.

Sagaie en bois de renne trouvée en 2008 dans la grotte Les Rois

À tel point que lors de sa découverte, la mandibule a été considérée comme moderne (H. sapiens) parce qu’elle était associée à des outils aurignaciens, c’est-à-dire associés eux-mêmes, statistiquement, aux êtres humains modernes.

Et un racloir en pierre n’a pas lui-même de gènes “sapiens” ou “Néandertal”…

L’article du JASs est d’ailleurs plus circonspect que les compte-rendus dans les blogs et magazines scientifiques qui se sont multipliés ces derniers jours: il parle simplement d’une mandibule “présentant des caractères morphologiques néandertaliens” et évoque trois scénarios possibles pour expliquer les vestiges trouvés dans la grotte. Dans les deux premiers, la victime et ses “découpeurs” faisaient partie du même groupe humain. Seul le troisième correspond à un cas de violence entre espèces.

1) Soit la victime est un Homo sapiens qui présentait des traits “primitifs” le faisant ressembler à un Néandertalien, ce qui pourrait être l’indice d’une population génétiquement isolée parmi les autres H. sapiens.

2) Soit les outils aurignaciens présents dans la grotte ont été fabriqués par un groupe humain portant des caractéristiques physiques mélangées, empruntant à H. sapiens et H. neandertalensis. Ce serait un rare indice de métissage entre les deux espèces, peu probable sachant que la non fécondité entre espèces est la règle… Mais cela n’exclut pas les hybrides non fertiles. La population locale aurait pu comprendre des individus métissés, féconds ou non.

3) Soit, enfin, la victime est bien un Néandertalien, mais les outils aurignaciens ont été fabriqués exclusivement par des H. sapiens. Qui l’ont découpé, probablement dévoré, et ont conservé ses dents sous forme de collier.

Et l’imagination de se déchaîner…

Une dernière chose, tout de même: quel que soit le scénario, rien ne dit que les découpeurs aient auparavant tué eux-même leur bonhomme. C’est très possible. Mais ils ont pu aussi tomber sur un cadavre et décider de ne rien laisser perdre

Meurtriers ou charognards, comment préférez-vous imaginer nos ancêtres préhistoriques, finalement?

Voilà donc ce sublime article qui traite d'une drôle d'Eucharistie... Aimez-vous les uns les autres... Cuits à point ou en sashimis ??? Après tout, l'être humain a peut-être très bon goût...

Ça expliquerait certains tabous religieux, puisque jadis les sacrifices humains et partant l'anthropophagie étaient courants au Moyen-Orient, notamment au Levant, avant que les religions monothéistes n'existent. Il se trouve que l'homme grillé a la même odeur que le porc - si, je suis témoin, j'ai vu un gars se faire cramer vif en tombant sur les rails du métro, ligne 8, à Bastille, et ça sentait le cochon grillé ensuite. J'ai encore, dix ans après, cette odeur dans le nez, et je ne peux toujours pas manger de cochon grillé !!! Le plus fou de tout, c'est que les Papous, autrefois anthropophages nommaient leurs repas humains "Long cochon"...

Bon appétit ! Pardon pour les végétariens !!!

jeudi 19 mars 2009

Dites-le avec des fleurs.... le Néanderthal des Pages Jaunes...

Il est revenu, et il n'a toujours pas acquis les bonnes manières...
Le sauvageon de l'annuaire a encore frappé, et ça m'a fait rire, même si l'image de nos pauvres ancêtres n'en sort pas vraiment grandie... En plus, ils s'obstinent à dire que c'est un Cro-Magnon, mais vu la tête qu'il lui ont fait, c'est plutôt un Néanderthalien, mais bon... On ne va pas chipoter, c'est une pub, pas un film de Jacques Malaterre, ou une expo du Muséum d'Histoire Naturelle, voire une BD d'Emmanuel Roudier, ou une dermoplastie d'Elisabeth Daynès...

© Les Pages Jaunes.
Idiot, mais j'étais pétée de rire en voyant ça...
Et pour mémoire, voilà d'autres choses publicitaires des Pages Jaunes que je trouve tout aussi préhistoricodélirantes et hilarantes... Il m'en faut peu, mais je me soigne, Docteur !!!
La Métamorphose.
© Les Pages Jaunes.
Les Coulisses du Tournage.
© Les Pages Jaunes.
Le Teaser.

Teaser
envoyé par Pages__Jaunes
© Les Pages Jaunes.
La première pub Cro-Mignonne, et même Néanderthalienne...
© Les Pages Jaunes.
Certes, je les avais déjà éditées ici, mais avec un petit lecteur qu'on ne pouvait pas mettre en taille plein écran, donc, frustrant... Encore plus frustrant, point n'ai-je trouvé les coulisses du tournage pour la seconde publicité qui est la première de cet article... Ouin ! Snif ! Bouh ! Sanglots !!!

mardi 17 mars 2009

Atapuerca.

Hier, au Musée de l'Homme, nous sommes allées voir, Mimi et moi, l'une des dernières expositions de cet éminent musée avant fermeture pour travaux. Elle présentait, en collaboration avec les Provinces espagnoles de Castille et Leon, les découvertes extraordinaires réalisées dans les grottes d'Atapuerca, la Sima de los Huesos, et la Sima del elefante entre autres.

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© Kennis & Kennis

L'adolescent d'Atapuerca. Homo antecessor.

Dans ces différentes grottes, ou gouffres, on a trouvé nombre de restes animaux, mais aussi des vestiges humains dont le plus plus ancien remonte à un million trois-cent mille ans, et les plus récents, à deux-cents mille ans.

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Reconstruction du Crâne n°5 de la Sima de los Huesos. Homo heidelbergensis.

© Kennis & Kennis

Ce sont les restes d'Homo antecessor et Homo heidelbargensis, prédécesseurs et visiblement ancêtres de l'Homme de Néanderthal. L'exposition était brillamment illustrée par des films relatant les découvertes, des vestiges originaux, dont une unique phalange vieille de cinq cent mille ans, vestige d'un Homo antecessor... On est peu de chose, face à cet os minuscule et fragile qui nous pose à travers ses millénaires la question du devenir humain...

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Portrait de famille, inspiré par les Homo heidelbergensis trouvés dans la Sima de los Huesos.

© Kennis & Kennis

Des moulages et des peintures oeuvres des Frères Kennis, concurrents directs et hollandais de notre Elisabeth Daynès nationale donnaient des visages et des sentiments à ces lointains prédécesseurs si différents et déjà si proches.

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Homo antecessor reconstruit d'après Elvis le Pelvis.

Nous avons donc rencontré Elvis, le pelvis, qui est l'unique reste d'un Homo antecessor, et cette pathétique petite phalange, le crâne magnifiquement conservé d'un pauvre homme mort d'une infection dentaire générée par une dent brisée, répertorié sous le numéro 5 et trouvé à la Sima de los Huesos, un pauvre Homo heidelbergensis qui a vraiment dû en baver avant de mourir, ainsi qu'Excalibur, le biface de quartzite rouge trouvé dans la toute première tombe vieille de cinq-cent mille ans.

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Crâne numéro 5 de la Sima de los Huesos, déformé par l'infection dentaire. reconstruction 3D.

© Kennis & Kennis

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Reconstitution probable des toutes premières funérailles avec le jet d'Excalibur dans la tombe.

© Kennis & Kennis

Dans cette tombe, on a retrouvé les restes de vingt-huit personnes âges et sexes confondus, et cet unique biface nommé Excalibur. Hommage des leurs à ces chers disparus ou objet personnel de l'un des morts ? On ne le saura probablement jamais, mais le symbole est fort.

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Le visage probable du crâne numéro 5, déformé par l'infection dentaire... Qu'est ce qu'il a dû souffrir de son vivant, le malheureux !!!

© Kennis & Kennis

Cette exposition était passionnante et nous avons passé un moment extraordinaire magnifié ensuite par la visite de la Tour Eiffel, que Mimi saura raconter sur son propre blog avec sa maestria habituelle, Mimi étant claustro et ayant peur dans les ascenseurs avec des vitres ou transparent et moi ayant un vertige carabiné, et une sacrée peur du vide !!. Comme cette expositiion nous avait passionnées, détendues et mises d'excellente humeur, nous avons été capables d'affronter avec une relative sérénité nos pires phobies et avons donc attaqué la terreur en face, symbolisée par cette pauvre Tour !! Quelle journée !

jeudi 18 décembre 2008

Rotondju !!! Un an !!!


Pouh ! Ca fait un an - en fait, ça faisait un an hier, mais j'étais trop fatiguée pour écrire- que ce délire bloguesque existe...

Bilan : ma passion pour Néanderthal m'a fait connaître Emmanuel Roudier, Internaaze et Elisabeth Daynès.

Ma passion pour la musique, Mika et Sébastien Tellier, Internaaze, Pamelia Kurstin - grâce à Mimi et Claude-Samuel Lévine, ces deux derniers joueurs d'instruments sensationnels que sont les Ondes Martenot ou l'Oondéa et le Theremin.

Ma passion pour l'art en général, Ginette Ayral, Saadou, Bab et Ulysse, les Sketcheurs Cosmiques.

Ma passion pour les idées et les débats, l'amitié en général, Zed, Lise, Zylag, Bab, Saadou, Ginette Ayral, Ulysse, Emmanuel Roudier,Jean Amblard, Mimi...

Tous et toutes apportent la richesse extraordinaire du meilleur côté de l'humain, et font d'Internet un média passionnant.

Les uns sont de l'autre côté de l'océan et les autres à l'autre bout de la France, mais tous sont à un clic de mes doigts, sur mon clavier, et dans mon coeur.

Et évidemment, une place d'honneur est réservée à Mimi, co-rédactrice de ce blog ou du moins, la plupart du temps, co-administratrice, mon La Boétie à moi ! Ou mon Montaigne, car en fait, je ne sais qui serait Montaigne ou la Boétie, dans la paire que nous formons de part et d'autre de la France depuis un peu plus de 23 ans !!!

Alors bon, on verra bien ce que le temps fera de ce blog, mais c'est vrai que j'ai toujours des idées et des machins qui m'intéressent, alors... Sans compter tout ce bel aréopage d'amis virtuels ou moins virtuels, mais tout aussi sympas les uns que les autres ! Alors, comme je ne suis pas très riche en ce moment, ce qui est le cas de tout le monde, je tenais juste à vous dire que je vous aimais et que je vous remerciais de venir voir ici de temps en temps !

Et du coup, je vous offre une fractale !

mercredi 8 octobre 2008

Wilma, la Néanderthalienne vue par le National Geographic.

Il y a quelques jours, j'ai raconté ici mon indignation quant à la tronche donnée à Wilma, une Néanderthalienne recréée via plusieurs fossiles pour avoir un aperçu de l'aspect probable des dames de Néanderthal... La chose ne m'avait guère enthousiasmée, eu égard le fait qu'elle était assez crasseuse d'aspect, coiffée comme une aisselle, avec un regard abruti et l'air méchant. Voir ici ce que j'en disais. Entre-temps, et parce que sur Internet l'article ne restera pas longtemps en libre-service, j'ai acheté le National Geographic dans son édition anglaise et j'ai été agréablement surprise par ce que l'on disait des Néanderthaliens... Les Américains à l'esprit ouvert - oui, ça existe !- travaillant pour cette revue passionnante, rejoignent les Européens pour présenter une image plutôt positive du mythique prédécesseur, en dépit de l'esprit discutable de la reconstruction de Wilma réalisée par les frères Kennis et photographiée par Monsieur Joe McNally, pour la National Geographic Society. je publierai bientôt la traduction de cet article dans ce blog, parce qu'il est passionnant et m'a même appris des choses que j'ignorais. J'enverrai d'abord ma tentative de traduction à Mimi qui a une maîtrise d'Anglais, ce qui n'est pas mon cas, et qui corrigera je le pense les bourdes que je pourrais commettre... En tout cas, bravo, National Geographic, vous êtes super malgré tout ! Vous auriez quand même mieux fait de demander à Madame Daynès de faire la reconstruction, elle aurait quand même eu meilleure mine, pauvre femme ! Ou à Emmanuel Roudier de la dessiner, tiens ! Là aussi, elle aurait été sûrement ravissante, mais oui ! 

mercredi 24 septembre 2008

Hommage à M. Philippe Plailly.

C'est ce Monsieur qui m'a fait découvrir les oeuvres d'Elisabeth Daynès. Monsieur Plailly, mort en juillet de cette année, travaillait comme reporter photographe pour Sciences et Avenir, et réalisait des photographies scientifiques remarquables et très belles. Il avait créé l'agence de presse de photographie scientifique Eurélios, et travaillait en collaboration avec l'Atelier Daynès.

C'est dans les pages de Sciences et Avenir de septembre que j'ai appris cette triste nouvelle. Monsieur Plailly magnifiait ce qu'il photographiait. Derrière le scientifique qui s'intéressait à tout, il y avait aussi un artiste remarquable capable de rendre beaux des sujets parfois rébarbatifs.

J'ai découvert son talent en cherchant sur Google des images d'hommes de Néanderthal... Je suis tombée comme ça sur les photos réalisées pour Elisabeth Daynès, et c'est comme ça que j'ai découvert le travail extraordinaire de cette scientifique artiste ou de cette artiste scientifique qui, par ses reconstructions anatomiques exceptionnelles nous rend nos ancêtres proches et émouvants. Déjà, en elles-mêmes les oeuvres de l'Atelier Daynès sont souvent superbes, mais Monsieur Plailly avait su les rendre encore plus belles par de savants éclairages ou des prises de vues parfaites. C'est un grand Monsieur qui nous a quittés, et je ne regarderai plus jamais le livre superbe "Daynès", illustré par ses photos des oeuvres d'Elisabeth Daynès avec les mêmes yeux.

Philippe Plailly est mort alors qu'il survolait, en ULM, toujours pour ses photos scientifiques, la Vallée de la Vézère, en Dordogne, site mondialement connu où la Préhistoire vit ses trouvailles les plus célèbres.

Avec lui, le monde scientifique et artistique ont perdu quelqu'un de remarquable et de talentueux.

mardi 23 septembre 2008

Délit de sale gueule. (et même de gueule sale, en ce cas, crasseuse, même !!!)

Alors là, je savais que les Américains avaient mal à Néanderthal, mais là, vraiment, on atteint les tréfonds de l'infamie !!! Dans le blog d'Internaaze, j'ai découvert un portrait de Néanderthalienne paru sur le National Geographic d'octobre, qui est une vraie insulte à la mémoire et à la face de ces valeureux et respectables prédécesseurs et résume, à lui tout seul, le peu d'estime que les Américains ont pour ces malheureux ! Voilà la chose :

neandertal-wilma 

Wilma (comme Wilma Pierrafeu, belle référence !!!), sculptée (!) par MM. Kennis, photo de Joe McNally/NGS.

Plutôt massacrée, oui, la malheureuse ! Ah, on est loin des girondes préhistoriques d'Emmanuel Roudier ou des avenantes Paléanthropiennes d'Elisabeth Daynès ! Ces deux artistes sont en prime des anatomistes et paléontologues ou préhistoriens de talent, et quid de ces illustres inconnus d'outre Atlantique ? Mauvaise foi, moi ? Non, mais touche pas à mon Néanderthal, non mais !!!

Et pour mieux apprécier les différences, je ne résiste pas au plaisir de vous les coller là, les Néanderthaliennes vue de façon européenne, non mais alors !

Pierrette2

©Elisabeth Daynès. 

Pierrette de St Césaire, reconstruction par Elisabeth Daynès. Je n'ai pas la référence de la photo.

Vo'hounâ 

©Emmanuel Roudier.   

Vo'Hounâ, le joli personnage d'Emmanuel Roudier ! C'est quand même autre chose !

vendredi 28 mars 2008

Le Retour du Dessinateur Prodige... Ou, Manu strikes back !!!

© Emmanuel Roudier
(extrait d'une des illustrations du jeu de rôles Würm d'Emmanuel Roudier).

© Élisabeth Daynès.
(Je n'ai pas la mention du photographe pour cette image).

Un parallèle étonnant, d'autant que le personnage créé par Emmanuel Roudiier, Vo'hounâ, a été dessiné bien avant qu'Élisabeth Daynès ne reconstruise la jeune Néanderthalienne de St Césaire, Pierrette !!!

On croirait la même femme peinte et sculptée par ces deux artistes, ce qui montre le grand talent dont ils font preuve, tant l'un que l'autre, car Vo'hounâ semble la jumelle de Pierrette ou l'inverse, d'ailleurs !!! C'est très étonnant, en tout cas ! Que le personnage fictif ressemble à la reconstruction criminalistique d'un fossile existant !!!

Non, non !!! Il n'avait pas disparu dans une dimension parallèle ou dans ce passé qu'il reconstitue si passionnément ! Emmanuel Roudier était tout simplement très pris par l'aménagement de sa nouvelle maison et l'avancement du second tome de "Neandertal", l'une de ses œuvres sublimes ! Contrairement aux ours, il n'a pas hiverné, même s'il nous a fait, ainsi qu'il le raconte sur son blog, "Le Grand Blanc" ! Il a quand même été dédicacer ses œuvres à Carcassonne durant le dernier weekend de février, alors que j'étais clouée ici avec une grippe devenue bronchite carabinée !!! La vie est injuste, vraiment trop injuste !!! Ce que dessine cet admirable artiste est tellement proche de ce que Mimi et moi imaginions niveau look et état d'esprit de nos chers Néanderthaliens, que c'est une rosserie du sort ! J'espère bien que pour le sortie du second tome, on pourra les avoir, les dédicaces réalisées par la main d'or de ce génie !!! Et en plus, il est gaucher, comme moi !!!! Hélas, si je dessine, je suis loin, à cause de mes yeux escagassés, comme on dit, d'avoir son don !!!
Mais je ne désespère pas que nous ayons enfin un jour nos dédicaces, Mimi et moi ! Je les ai bien obtenues pour le livre parlant d'Élisabeth Daynès qui, elle aussi, en matière de reconstitutions remarquables est maitresse en sa partie ! D'ailleurs, je les remercie encore, elle et ses gentils et talentueux collaborateurs ! J'ai vraiment vécu à leurs côtés un instant unique et merveilleux ! Tout comme le livre "Daynès" est un vrai chef-d'œuvre !
Si vous êtes mordus de préhistoire et d'antiquité, n'hésitez pas à vous l'offrir ! Il a été écrit par un muséographe qui raconte l'histoire de sa rencontre et de sa collaboration avec Madame Daynès, alors qu'au départ, il n'était pas question de reconstitutions, quelles qu'elles fussent, dans son musée de Barcelone, le CosmoCaixa, qui parle de toutes les sciences.
Finalement, fasciné par le travail de la paléontologue artiste, il craque pour ses œuvres, et il finit par en commander plusieurs, correspondant aux principales évolutions du comportement et du physique humain... Le livre et ses illustrations sont fascinants, et vraiment, je n'en décolle pas plus que des BD de Manu !!! Ils sont trop forts, ces deux-là !!! D'ici là que Manu retrouve sa Vo'hounâ et son Laghou réalisés grandeur nature et en silicone par Élisabeth Daynès, inspirée, il n'y a qu'un pas !!! Déjà que Manu trouvait que la reconstruction de Pierrette, la jeune Néanderthalienne de St Césaire ressemblait un peu à Vo'hounâ !!! :-)))

lundi 17 mars 2008

Elisabeth Daynès, la Magicienne #4 ou un très grand moment !

Aujourd'hui, et selon le rendez-vous que m'avait gentiment fixé Peggy Martin, l'une des collaboratrices d'Élisabeth Daynès, je me suis rendue à l'Atelier où tout un monde disparu ressurgit sous l'habileté et la sensibilité de ces experts en anatomie et en paléontologie.
Du coup, comme j'étais là pour acquérir le livre qui relate la carrière d'Élisabeth Daynès, Peggy m'a fort aimablement conviée à visiter l'Athanor des Alchimistes, ou plutôt, l'Atelier de ces savants qui sont des artistes ou de ces artistes qui sont des savants.
Ils sont quatre en tout, à sculpter, peindre, mouler, implanter de vrais cheveux et poils sur des sculptures hyperréalistes réalisées en silicone. D’ailleurs, la réalisation de chaque reconstruction, selon la pilosité qu'on lui attribue prend de six mois (Lucy) à quatre mois pour les hominidés d'époques ultérieures. C'est un travail de fourmi, un travail d'orfèvre, et c'est beau de voir la passion, l'amour que ces artistes portent à leur travail ! Quand on voit la beauté de leurs œuvres, on ne peut que sentir la passion, l'amour qui animent leurs concepteurs !
J'ai été ravie de rencontrer Peggy et ses collègues, Peggy qui parle avec passion de leur métier, de leur intérêt pour ces gens et animaux si anciens ! Peggy, ravie de voir que j''étais quelque part tout aussi mordue qu'eux et vraiment très émue de ce privilège inouï que j'ai eu aujourd'hui !
Non contents de réaliser des sculptures, des dermoplasties ou reconstructions, basées sur les données des médecins légistes, les gens de cet atelier tiennent à leur donner des attitudes, des expressions qui les rendent proches de nous, attirantes, émouvantes. Malgré leurs différences anatomiques avec les hommes actuels, ces sculptures nous sont malgré tout proches, et on s'attend à les voir bouger, nous parler, nous sourire !
J'ai passé un moment fabuleux, en proie à une grande émotion, et la pauvre Peggy a dû penser que j'étais un peu bête, mais bon... J'ai la chance d'avoir le bouquin génial qui raconte l'atelier, sa fondatrice, ses collaborateurs et leurs œuvres, les superbes photos de Philippe Plailly de l'agence Eurélios à l'appui, avec en prime, la dédicace de la main même de la maitresse des lieux qui malheureusement n'était pas là.
N'empêche, quel moment étonnant, que cette rencontre dans cet endroit au fond d'une cour de Belleville, dans des pièces exigües où on coule, plâtre, sculpte, implante et peint avec bonheur et quasiment pour le plaisir de l'art et d'apporter la connaissance à autrui , l'Atelier Daynès rentrant à peine dans ses frais chaque année ! Mais, comme me l'a expliqué Peggy, Élisabeth Daynès et son équipe se sont retrouvés happés par le passé, la Préhistoire et ces gens courageux et émérites ou bêtes disparues qui nous ont précédés sur cette bonne vieille Terre !
J'en suis encore toute tourneboulée et ravie ! Exactement comme un gosse qui aurait la preuve que le Père Noël existe !
En tout cas, je ne remercierai jamais assez les gens de l'Atelier qui sont vraiment adorables, notamment Peggy Martin et Élisabeth Daynès pour ses dédicaces fort aimables...
Oui, car Mimi y aura droit aussi, au livre dédicacé !!!

samedi 1 mars 2008

Elisabeth Daynès la Magicienne #3.


Crâne de l'Homo erectus floresiensis Photo provenant du site dinosauria.com, sans autre référence.


Dans le Science & Vie du mois de mars, venant de paraitre, on parle de la jolie reconstitution de la Dame de Florès, ce petit hominidé descendant d'Homo erectus qui vivait en parallèle avec Homo sapiens et Homo neanderthalensis jusqu'à très récemment, puisque les dernières traces archéologiques datent d'il y a 18 000 ans Les habitants de l'ile racontent que ces petits hommes auraient vécu jusqu'à tout récemment encore dans leurs forêts. Cet être avait un cerveau étonnamment petit, mais malgré tout était intelligent, avait des outils élaborés, exerçait des formes d'art, maitrisait parfaitement le feu, enterrait ses morts et, de plus se colletait avec des animaux terrifiants comme des varans énormes et même des dragons de Komodo !
l'Homo floresiensis que les archéologues avaient familièrement surnommé Hobbit, en raison de sa petite taille (guère plus d'un mètre !), était une dame, qu'Élisabeth Daynès a donc magnifiquement reconstituée. Cette reconstruction ou dermoplastie, est actuellement visible au Musée de l'Homme, et Science & Vie nous raconte comment l'Atelier Daynès a réussi à donner un visage et un corps à cette petite femme. Cela donne un être petit et émouvant, quelqu'un qu'on aurait aimé rencontrer.
Mais pour mieux apprécier la chose, achetez le numéro de mars de Science & Vie, le travail que font les gens de l'Atelier Daynès, le processus de reconstitution et de reconstruction des fossiles y sont expliqués en détail... vous allez voir, c'est passionnant ! Bonne découverte !

mercredi 27 février 2008

Elisabeth Daynès, la Magicienne #2

Le livre !!!
Toutes les photos l'illustrant sont soumises elles aussi au copyright :
© Photo : P.Plailly / Eurelios Reconstruction : Atelier Daynès Paris
Ce livre est vendu sur les sites d'Amazon et de la FNAC.
Moi, je ne l'ai pas encore, mais ça ne vas pas tarder !!!
J'en reparlerai d'ailleurs sur ce blog !!!


© Photo : P.Plailly / Eurelios Reconstruction : Atelier Daynès Paris
Néanderthalien de la Ferrassie.
© Photo : P.Plailly / Eurelios Reconstruction : Atelier Daynès Paris

Alors là, il vient de m'arriver quelque chose d'extraordinaire !
Comme j'éprouve pour le travail d’Élisabeth Daynès une grande admiration et que j'ai utilisé des photos de ses œuvres, je lui ai demandé quels copyrights mentionner pour qu'elles puissent rester ou figurer sur mon blog.
Voici la réponse d'un de ses collaborateurs, in extenso :
'Bonjour,

Nous vous remercions pour votre mail et pour l'intérêt que vous portez à nos reconstructions. Vous trouverez ci-joint deux photos (une reconstruction d'un Homo-sapiens d'après le moulage du crâne de Cro-Magnon I trouvé en Dordogne et une reconstruction d'un Neanderthal d'après le moulage du crâne La Ferrassie également trouvé en Dordogne). Ces photos ne sont pas libres de droit et vous sont donc transmises à titre exceptionnel. Elles restent la propriété exclusive de l'agence Eurelios et de l'Atelier Daynès. Elles ne peuvent être transmises à des tiers ou faire l'objet de commercialisation et vous prions donc de ne les utiliser que dans le cadre de l'illustration de votre blog. Le copyright : © Photo : P.Plailly / Eurelios : Reconstruction : Atelier Daynès Paris devra toujours figurer en caractères apparents sur les images.

Nous espérons que le livre vous plaira. Si vous ne l'avez pas trouvé à la FNAC ou sur amazon, nous disposons d'un tout petit stock et nous pouvons vous en vendre un exemplaire dédicacé par Élisabeth.

Si cela vous intéresse, vous trouverez des informations sur la dernière exposition que nous venons d'installer en Suède sur le site www.nrm.se.

Très cordialement.

Peggy Martin"

J'ai été aussi émue quand j'ai reçu ce courriel que quand Emmanuel Roudier m'avait lui aussi fort gentiment permis d'utiliser certains de ses dessins, en mentionnant, bien sûr, le copyright.
D'ailleurs, pour les deux photos des œuvres d’Élisabeth Daynès qui figurent déjà sur ce blog et dont les droits n'étaient pas clairement visibles, je les leur ai demandés. afin de les préciser correctement, ce qui est la moindre des choses ! Ce blog est en train de devenir de plus en plus étonnant, et ça me ravit grandement !!! Quel bonheur !
En plus, ils m'ont fort gentiment offert ces deux photos de reconstructions sensationnelles, et j'ai publié aussi la couverture du livre que je vais m'offrir, espérant que ça vous intéressera aussi !!!