PALÉO-GÉNÉTIQUE
Le génome de l’homme de Neandertal à son tour décrypté
NOUVELOBS.COM | 12.02.2009 | 18:40
60% du génome de l’homme de Neandertal a été décodé, ont annoncé aujourd’hui des chercheurs. Ce séquençage va permettre de mieux comprendre la place de cette espèce disparue dans l’évolution humaine.
C'est d'un spécimen découvert dans la grotte de Vindjia, en Croatie, qu'ont été extraites les 3 milliards de lettres du génome néandertalien. (Institut Max Planck d'anthropologie évolutive)
Pour la première fois, les anthropologues et les généticiens vont pouvoir comparer notre génome (celui d’Homo sapiens) à celui d’une autre espèce humaine, disparue il y a environ 30.000 ans, l’homme de Neandertal (Homo neandertalensis). 60% de l’ADN nucléaire de cet ancien habitant de l’Europe a été décodé, a aujourd’hui annoncé le chercheur Svante Pääbo, qui poursuit cet incroyable projet depuis plus de dix ans à l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutive de Leipzig (Allemagne).
Dans son prochain numéro (daté de mars 2009, en kiosque le 19 février), Sciences et Avenir consacre un dossier spécial à ces travaux sur l’ADN de l’homme de Neandertal et emmène son lecteur à l’Institut Max Planck, à Leipzig, au cœur de ces passionnantes recherches.
Présentés ce jeudi au congrès de la Société américaine des sciences qui se tient cette semaine à Chicago, ces résultats marquent l’aboutissement d’années de recherches pour améliorer les techniques de séquençage du matériel génétique ancien. L’ADN séquencé provient principalement d’os fossiles de néandertaliens vieux de 38.000 ans retrouvés dans la grotte de Vindjia, en Croatie.
Svante Pääbo et ses collègues du Max Planck ont travaillé avec la société 454 Life Sciences pour mettre au point de nouvelles méthodes permettant de décoder de très courtes séquences d’ADN. Les chercheurs ont dû faire face à deux difficultés majeures : se débarrasser de l’ADN des microorganismes présents sur les fossiles et éviter la contamination par l’ADN humain moderne. Grâce aux innovations techniques, ils ont pu tirer 3 milliards de paires de base (soit 60% du génome d’un mâle) à partir d’un échantillon d’os d’à peine 0,5 gramme.
Pour s’assurer que le spécimen de Vindjia est représentatif de son espèce, l’équipe de Pääbo a aussi analysé des millions de lettres d’ADN néandertalien prélevé sur des fossiles en Espagne et dans le Caucase. Ils ont également eu l’autorisation de prendre un échantillon sur un os découvert en 1856 dans la vallée de Neander, en Allemagne, site qui a donné son nom à l’espèce.
Cette première ébauche du génome néandertalien doit encore être affinée et complétée. Les chercheurs vont pouvoir comparer cet ADN avec le nôtre et celui des grands singes pour mieux comprendre les changements génétiques qui caractérisent l’Homo sapiens. Les premières analyses confirment par ailleurs que les sapiens ne se seraient pas mélangés avec les Néandertaliens.
Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
12/02/09
Notre cher V80, rendu célèbre dans le reportage Néandertal Code de Tim Lambert, réalisé pour la NGS en 2008 et diffusé en novembre 2008 sur France 5 refait parler de lui, et n'a pas fini de faire parler de lui !!! Et il semble cette fois-ci que les résultats soient contraires à ceux annoncés dans le Néandertal Code... V80, aie pitié de nous, arrête de faire souffler le chaud et le froid sur notre descendance, s'il te plaît ! Ça serait sympa que tu nous aies laissé quelques gènes néandertaliens rigolos, tout de même, ne crois-tu pas ? Et puis comme ça, tes potes et toi, n'auriez pas bêtement disparu ! Vous seriez encore bien au chaud en nous !
1 commentaire:
Fichtre alors!
±-/
Zed ¦)
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