mardi 1 décembre 2009

BOYCOTTONS LE TELETHON !!!

Monsieur Pierre Bergé, lors de cette interview fustige avec raison le fonctionnement tout à fait discutable du charity business en France, plus business que charity en effet.
Le Téléthon, contre lequel s'insurge ce vieux monsieur très digne, semble bien mal gérer les dons qu'on lui fait, et qui ne profitent qu'en partie à la recherche et aux malades, contrairement à ce qui devrait être fait.
Il y a quelques années, l'ARC, une association de recherches pour le cancer, avait fait l'objet de poursuites pour escroquerie et abus de confiance.
Il semblerait que la gangrène soit étendue à nombre de ces associations, qui au lieu d'aider les gens, abusent de la misère humaine sous toutes ses formes.
Dans ma jeunesse, j'ai été ainsi abusée par plusieurs associations d'aveugles et de malvoyants, bien contentes de profiter de la vache à lait que j'étais à travers les allocations que l'état leur fournissait pour ma formation professionnelle et ma pension pour mon hébergement.
Nombre d'instituts pour handicapés sont d'ailleurs montrés du doigt régulièrement pour leur gestion et la manière dont les malades dont ils s'occupent y sont traités.
Ce n'est pas avec leur aide que je m'en suis sortie, ils m'ont plus détruite qu'autre chose, et j'en ai fait une dépression nerveuse qui a duré 10 ans, et je suis encore fragile aujourd'hui.
Mais le Téléthon, lui, fait encore pire. Non content de gérer étrangement son argent, il fait montre d'ostracisme vis à vis des malades dont il est censé s'occuper. En effet, il faut que la maladie soit esthétique et pitoyable, ainsi que l'ont appris à leurs dépens, les pauvres, les parents de Magalie, la nièce de mon amie Mimi, atteinte d'un syndrome de Prader-Willi, maladie génétique orpheline atteignant le chromosome 15. On leur a dit que les enfants atteints par cette maladie n'étaient pas photogéniques (sic !). La plupart, en effet, souffrent d'obésité morbide, de débilité mentale, et d'un appétit sans limites, occasionné par ce problème génétique à la base.
Les pauvres gosses sont astreints toute leur vie à un régime draconien, et cette frustration incessante entraîne souvent des problèmes comportementaux qui les rendent caractériels et difficilement gérables, surtout quand ils sont adultes et dépassent allègrement les cent kilos !
Leur aspect et leur comportement prètent souvent plus à rire qu'autre chose, alors que leurs souffrances sont aussi réelles que celles d'un myopathe, d'un cancéreux, d'un séropositif... Et que le problème pour leur entourage est quand même réel !
Alors, deux poids - c'est le cas de le dire !- deux mesures, dans la charité ?
Vivement que l'Etat et la Cour des Comptes fassent le ménage dans tout ceci ! Je suis prête à payer plus d'impôts si je sais qu'ils iront à la recherche et aux soins des malades et handicapés qui le nécessitent !
A bon entendeur...         

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