mardi 18 août 2009

La loi de Murphy.

Ou, quand ça ne doit pas marcher, ça ne marche pas, et j'en ai eu l'éclatante démonstration ce dimanche où je devais regagner Paris à la fin de vacances bien méritées et agréables en compagnie de Mimi et de son adorable et rigolote maman dont Mimi a hérité le solide sens de l'humour, la gaieté et la fantaisie.

Bref, ce jour-là, donc, avec armes et babages, nous voici parties jusqu'au terminus de métro de Ramonville dans la banlieue de Toulouse, à quelques kilomètres de Castanet où elles vivent. Nous montons dans le métro, nous mettant au fond du wagon où se jouxtent six sièges en vis-à-vis. Je pose mes sacs au fond de ce petit diverticule, sacs qui rendent un des sièges inaccessibles et contre lequel je suis, moi, assise. Mimi et sa mère me font face. Une dame s'assied à un siège de moi, et soudain, un vieil acariâtre nous entreprend, stipulant que mes bagages prennent la place d'une personne handicapée. Ça tombe très bien, Mimi, avec ses bons yeux est reconnue invalide à 80¨%, et moi, avec mon histoire de rétine délirante, je vais probablement devoir me faire reconnaître bientôt comme handicapée aussi... Bref, le vieux, à moment donné exhibe une sorte de carte sur laquelle les lettres RF -République Française- apparaissent clairement, pensant m'impressionner, mais moi, la Raie Publique, je lui pisse dedans, surtout quand elle est bafouée par une telle tronche de cul, et d'une.

Bref, devant les trois harpies que nous étions devenues, le vieux discourtois fut bien obligé de fermer son caquet, eu égard que j'étais proche de lui faire embrasser la vitre.

Nous arrivâmes enfin à la Gare Matabiau, pour prendre le TGV qui devait me mener à Paris, après un changement de correspondance sans histoire. La maman de mimi et Mimi ont attendu avec moi le TGV pendant une heure lors de laquelle nous avons pris un soda sous l'écrasante chaleur de cet après-midi de canicule.

Quand enfin le train fut là, je m'installai à ma place, et Mimi ainsi que sa mère regagnèrent leurs pénates et retrouvèrent leurs deux chats, Pilou et Céleste et la chienne Myrtille.

A peine furent-elles disparues qu'on nous annonça un retard de 15 mn sur le départ prévu. retard qui s'étendit sur plusieurs heures - deux et demie pour moi !!!- pendant lesquelles nous eûmes aussi une alerte à la bombe, et où on nous interdît de descendre du train pour sécurité, et où on éloigna ledit train de quelques mètres de la gare en pleine alerte rouge et évacuation !!! Comme c'était quand même pas mal, entre la caténaire qui avait pété et causait donc le retard par défaut d'alimentation électrique, et cette alerte à la bombe, d'aucuns commencèrent à ergoter à l'envi sur l'éventualité d'un suicide aussi, ou d'un cyclone, voire d'un détournement du train vers Vladivostok, le tout dans cet humour et ironie qui caractérisent heureusement encore le Français de base.

Bref, après un insoutenable suspense lors duquel il s'avéra que le bagage suspect n'était qu'un bagage simplement oublié par un voyageur étourdi, et que le périmètre de sécurité fut levé, un contrôleur de la SNCF monta à bord et nous proposa, comme la caténaire n'était toujours pas réparée, d'échanger nos billets pour un autre train ou d'annuler notre voyage.

J'ai préféré échanger mon voyage, car je ne voulais pas rentrer à Paris en pleine nuit, sans métro ni bus ! Et la nuit à Paris, les taxis pratiquent des tarifs de milliardaires américains ! Et ils croient que tous leurs clients le sont, Américains !!!!

Sans comper que, la nuit, les gares sont pleines d'une faune franchement interlope et pas rassurante.

Donc, in fine, j'ai échangé mon voyage initial contre un départ, hier, à 13 heures pour un TGV qui lui a fonctionné bravement et sans retard, même si j'étais en surnombre. On m'a échangé le voyage sans frais supplémentaires.

J'ai appris enfin que le train que je devais prendre est parti avec quatre heures de retard et que la caténaire coupable, située vers Montauban, avait causé le roulage du train au ralenti jusqu'à Bordeaux, car pas encore pleinement réparée... Ce qui fit que le voyage dura quasiment sept heures au lieu de six, et que, si j'avais pris ce train, j'en aurais été quitte à arriver à Paris à quatre heures du matin !!! Heureusement que j'avais un point de chute et que je ne reprenais pas immédiatement mon travail ! Ceux dont ce n'était pas le cas ont dû avoir une nuit épique !

Tout ça n'arriverait pas si on remplaçait une fois pour toutes le matériel ferroviaire obsolète par du matériel solide et adapté aux TGV et trains modernes autrement puissants, rapides et provoquant des vibrations à leur passage autrement puissantes que celles générées par les vieilles michelines électriques de jadis !!!

Mais nos gouvernants prétendent avoir d'autres priorités...

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Autant dire que ce retour ne fut pas du velours !!!